Récupérer. C'était l'objectif du premier entraînement du FC Zurich après sa mortifiante défaite à domicile face à Maribor, concédée mercredi dans le cadre du troisième tour qualificatif pour la Ligue des champions (2-3). Acteur malheureux de la débâcle de la veille, le portier zurichois Andrea Guatelli a fait face aux critiques.
L'équipe a d'abord tenté d'analyser le terrible couac de la veille en plénum. Dans un bref discours, le capitaine Hannu Tihinen a lancé un appel à ses coéquipiers afin que chacun «donne plus». «Nous gagnons et perdons en équipe, et pas individuellement», a ajouté le Finlandais, éloignant son portier Andrea Guatelli de la ligne de mire.
Pour le solide gardien parmesan, cette soirée est à oublier au plus vite. «C'était un cauchemar», a admis Guatelli. «Je n'ai pratiquement pas pu dormir après le match. J'aurais voulu avoir un match aujourd'hui déjà pour prouver ma valeur.» Avec ses deux monumentales boulettes sur le 0-1 (centre mal maîtrisé) et le 2-3 (coup de coin direct), le portier italien avait mis son club dans une position plus qu'inconfortable avant le match retour en Slovénie. L'ancien dernier rempart de l'équipe d'Italie M21 a fait son autocritique. «Si j'avais été un supporter, je me serais aussi énervé contre Guatelli.»
Il n'est pas certain que Guatelli défende les buts zurichois à Maribor. Comme le FCZ ne sera pas engagé en championnat ce week-end, il reste ainsi une semaine complète au portier titulaire Johnny Leoni pour se remettre de son épanchement sanguin à la jambe. «J'espère que Leoni puisse être disponible pour le match retour», a souhaité l'entraîneur Bernard Challandes.
«Evidemment, j'ai envie de jouer», a répondu Guatelli. «Mais ce n'est que la première fois que je suis face à tant de responsabilités. Malheureusement, la Ligue des champions ne laisse pas beaucoup de temps pour s'y habituer.»
En plus des bourdes de Guatelli et des parades déterminantes de son vis-à-vis slovène Ranilovic, Zurich a fait preuve d'une efficacité insuffisante et de naïveté. «Nous ne pouvons pas exiger quatre buts à chaque match dans l'optique de le gagner», a analysé Bernard Challandes, plutôt énervé. «Dans ce genre de rencontre, nous sommes trop gentils, trop honnêtes. Maribor a su être plus malin, a su jouer avec la montre. Nous devons aussi enfin apprendre à jouer comme cela!»
Les Zurichois devront donc s'imposer à Maribor avec deux buts d'écart s'ils entendent se qualifier pour les play-off, nouveauté introduite cette année, qui donneront accès à la phase de poule de la Ligue des champions. Dans le cas contraire, le club du président Canepa prendrait part au dernier tour qualificatif pour l'Europa League, où il retrouverait sur sa route un club forcément plus prestigieux que Maribor. /si