Gelson Fernandes quitte le stade Saint-Jacques avec un nouvel objectif dans son sac de sport. Il court dès ce matin après une cinquième participation à un tournoi international majeur. Avec quatre engagements, de l’Euro 2008 à l’édition 2016 en passant par les coupes du monde 2010 et 2014, il s’inscrit déjà comme le joueur treize étoiles le plus capé à ce niveau de compétition. «Je rentre en club avec la ferme intention de participer au voyage en Russie, confie le sociétaire de l’Eintracht Francfort. Je ne pars pas à la guerre mais avec les crampons bien aiguisés pour y parvenir.»
L’attente de la liste des sélectionnés sera-t-elle plus facile à vivre pour un élément rarement titulaire, mais toujours présent sous le maillot national? Son compteur affiche 64 sélections. «Vladimir Petkovic donne sa confiance à tous les éléments du cadre. Chacun a une chance. Il a des compétences sociales au-dessus de la moyenne. Il a su créer un groupe plus qu’une équipe.»
Avec Edimilson?
L’événement pourrait se vivre en famille ave Edimilson son cousin et son cadet de dix ans. «Je lui ai dit de tout faire pour y être. Il doit en profiter avant de prendre le relais. Comme je ne suis pas dans la courbe montante de ma carrière, je vivrai plus intensément chaque moment si j’ai la chance d’y aller. Ce soir, j’ai peut-être vécu mon dernier match qualificatif à Saint-Jacques. Ça m’a fait un peu drôle.»