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Football – Les finales des Coupes d’Europe: le sacre de Stéphane Chapuisat en 1997

Même si son caractère réservé ne l’a jamais amené à bomber le torse, Stéphane Chapuisat ne peut pas échapper à une évidence: il est bien le plus grand joueur suisse de l’histoire.

18 juin 2020, 09:08
Stéphane Chapuisat ne peut pas échapper à une évidence: il est bien le plus grand joueur suisse de l'histoire.

Il doit ce rang à son parcours extraordinaire en Allemagne couronné par la conquête de la Ligue des Champions avec le Borussia Dortmund. Le 28 mai 1997 à Munich, dans l’antre de son meilleur ennemi, la formation dirigée alors par Ottmar Hitzfeld s’imposait 3-1 devant la Juventus de Marcello Lippi, d’Alessandro del Piero, de Zinédine Zidane et de Didier Deschamps, soit quatre futurs Champions du monde.

«On peut parler du miracle de Munich»

Même 23 ans plus tard, Stéphane Chapuisat a de la peine à mesurer la portée de l’exploit réussi par le Borussia. Face au tenant du titre qui s’était avancé comme le grandissime favori de cette finale, les Allemands ont su l’espace d’un soir faire oublier à leurs supporters une saison bien décevante en championnat. «On peut parler du miracle de Munich, avoue le Vaudois. Après le match dans le vestiaire, nous n’arrivions pas à croire que nous avions gagné cette Ligue des Champions. La coupe était pourtant posée devant nous…»

 

 

L’entame de cette finale ne laissait pas, il est vrai, présager une telle issue. La Juventus devait exercer un ascendant très marqué lors des 20 premières minutes. Ainsi à la 3e minute, Vladimir Jugovic n’était pas loin d’obtenir un penalty sur une intervention de Stefan Reuter. Trois minutes plus tard, c’est Christian Vieri qui trouvait le filet extérieur alors qu’il était dans une position idéale. «Nous savions que la Juventus allait commencer très fort», se souvient Stéphane Chapuisat. Dans le but de marquer vite avant de fermer la boutique.

C’est donc contre le cours du jeu que Karl-Heinz Riedle, sur deux corners bottés par Andreas Möller, signait un doublé en l’espace de cinq minutes (29e et 34e) pour permettre au Borussia de prendre une option décisive sur la victoire. La Juventus réduisait certes le score à la 65e par Del Piero mais le joker Lars Ricken, qui venait de relayer Stéphane Chapuisat quelques secondes plus tôt, signait le 3-1 sur un lob magistral armé des 20 mètres.

106 buts en 228 matches

Seul Suisse à avoir joué et gagné une finale de la Ligue des Champions, Stéphane Chapuisat avait 27 ans et onze mois lors de cette nuit magique de Munich. Il avait rejoint Dortmund à l’été 1991 après une première expérience de six mois à Uerdingen. Il s’est très vite imposé comme l’un des atouts maîtres d’Ottmar Hitzfeld pour laisser une trace indélébile dans l’histoire du BVB. Avec ses 106 buts en 228 matches, Stéphane Chapuisat est le cinquième meilleur buteur étranger de la Bundesliga.

L’homme qui était si placide dans la vie était un véritable «tueur» au sang-froid dans la surface adverse. Il fut avec Ottmar Hitzfeld, l’entraîneur, et Matthias Sammer, le patron sur le terrain, l’un des trois hommes qui aura permis au Borussia Dortmund de devenir au milieu des années nonante l’un des plus grands clubs au monde.

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