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Foot: Petkovic, futur entraîneur de la Nati, assure qu'il n'est plus un dictateur

Vladimir Petkovic s'est présenté devant la presse vendredi. L'homme qui reprendra l'équipe de Suisse après la Coupe du monde au Brésil assure que, de son passé de dictateur, il est aujourd'hui devenu un homme de dialogue. Il explique aussi qu'il n'ira pas au Brésil pour ne pas perturber le groupe.

28 mars 2014, 16:13
Vladimir Petkovic aura peu de temps - un petit mois - pour reprendre l'équipe suisse entre la fin du Mondial et les éliminatoires de l'Euro.

Vladimir Petkovic entend se donner le temps d'apprendre son nouveau métier. Le futur sélectionneur de l'équipe de Suisse (dès la fin de la Coupe du monde), l'a affirmé à la presse réunie à Muri.

On le sait, entraîner un club et une équipe nationale sont deux choses bien distinctes. L'ancien coach, notamment, de Bellinzone, YB et la Lazio Rome en est conscient. "J'ai besoin de temps pour apprendre mon nouveau métier, explique-t-il. Je vais donc discuter avec d'autres sélectionneurs, ainsi qu'avec les collaborateurs de l'ASF, afin de me préparer, de m'organiser, de m'améliorer. J'irai aussi voir des matches à l'étranger pour m'inspirer d'autres footballs, d'autres ligues."

Le natif de Sarajevo (Bos) sait que sa marge de manoeuvre sera réduite une fois qu'il sera officiellement entré en fonction. "Entre la fin de la Coupe du monde, après laquelle les joueurs seront en vacances jusqu'en août, et le début des éliminatoires de l'Euro 2016 en septembre, nous n'aurons pas beaucoup de temps à disposition." Il ne se fait cependant pas de souci. "Je connais déjà cette équipe, ses joueurs, certains même personnellement. Il sera bien assez tôt de leur parler à partir de juillet."

Se faire ses propres opinions

Le futur sélectionneur a déjà pris contact avec Ottmar Hitzfeld, mais sans trop entrer dans les détails non plus. "Nous étions tous deux d'avis qu'il n'est pas forcément bon pour un nouvel entraîneur de trop en savoir avant d'arriver. Je dois me faire mes propres idées et me forger mes propres opinions."Celui qui se présente comme un technicien prônant un jeu organisé, offensif, agressif, et visant toujours la victoire, a tenté d'apporter une première réponse à une des critiques que l'on a pu entendre ça et là, le faisant passer pour un homme froid et distant. "J'ai beaucoup changé ces dernières années. J'ai commencé comme dictateur en 1re ligue et je suis aujourd'hui beaucoup plus un homme d'échange, de partage, un partenaire de discussion. Certes, les décisions m'appartiendront, mais je veux entendre les avis des personnes concernées."

"Pas de rupture"

Chantre du 3-4-3 du temps de Bellinzone et d'YB, Petkovic a élargi son registre, notamment en Italie, où sa Lazio évoluait souvent en 4-2-3-1, soit le même système que la Suisse depuis juin 2011. D'ailleurs, le Tessinois d'adoption a prévenu qu'il ne fallait pas s'attendre à une révolution lors de ses premiers mois de mandat."Il n'y aura pas de fracture entre l'ère Hitzfeld et la mienne. Je n'aurai tout simplement pas le temps de tout changer dès le début. Bien sûr, chaque entraîneur a son idée. Mais je les ferai passer étape par étape."

L'apprentissage romain

Petkovic insiste, il n'a aucune intention de faire de l'ombre à l'équipe de Suisse en cette période si importante. "Je n'irai pas au Brésil car cela pourrait être source de polémique. Or, ce dont la Suisse et Hitzfeld ont besoin, c'est du soutien total de tout le monde."

Le coach ne sait que trop bien à quel point l'environnement d'une équipe peut être source de problèmes. Il en a fait l'expérience en Italie. "A YB, j'avais appris à gérer les relations avec les médias et j'avais fait connaissance avec l'international. A Rome, j'ai surtout appris à gérer tout ce qui entoure le football. Car le terrain, lui, ne change que très peu. Ce sont tous les à-côtés qui prennent d'autres proportions dans un club comme la Lazio ou ici, en équipe nationale."


 

 
 
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