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Fabian Lustenberger, le métronome des M21

17 juin 2011, 10:50

Sur le terrain d'entraînement de Hobro, les cure-dents de Fabian Lustenberger (23 ans) tranchent avec les mollets «XXL» de Xherdan Shaqiri. Même si le Lucernois paraît moins fluet qu'avant son départ en Allemagne, il n'aura jamais les mensurations de son compère bâlois. C'est dans un autre registre que le demi récupérateur du Hertha Berlin évolue. «Baguette» est un joueur d'instinct: anticipation et sens du placement. A 23 ans, le plus capé des sélectionnés (22 sélections) après Sommer et Feltscher est l'un des rouages essentiels du dispositif de Pierluigi Tami. Avec Granit Xhaka, il est le dépositaire du jeu helvétique. Il en est le métronome. «Je parle peu. C'est par mes performances sur le terrain que je veux être un leader.»

Mettre les égos de côté

Au Danemark, Fabian Lustenberger veut couronner un printemps d'ores et déjà prolifique. Relégué la saison dernière en deuxième Bundesliga, Hertha Berlin n'a pas fait de vieux os à l'échelon inférieur, et Lustenberger, enfin débarrassé de ses sempiternels pépins de santé (cuisse, tibia, aine) a donné sa pleine mesure lors du second tour. Depuis son arrivée à Berlin en 2007 à l'instigation de l'entraîneur d'alors Lucien Favre, jamais «Lusti» n'avait pu s'exprimer de la sorte. Ses performances ont contribué à sortir illico son club du purgatoire. Enfin dominant. C'est donc l'esprit libre qu'il aborde ce championnat d'Europe. «La saison a été longue avec le Hertha. On a dû assumer notre rôle de favori face à des adversaires qui nous attendaient systématiquement au tournant. La pression était continue. Alors si je suis là, c'est d'abord par plaisir. Et parce que je suis persuadé qu'on peut aller loin dans ce tournoi. On vise le titre. On a les qualités pour ça.»

Depuis le début de l'Euro, Lustenberger a confirmé son statut d'intouchable. Face au Danemark, il a mis sous l'éteignoir la star d'en-face, Christian Eriksen, un travail ingrat que n'a pas manqué de saluer Pierluigi Tami. «A chaque fois qu'Eriksen est sur le terrain, il tente quelque chose. Contre nous, il n'en a pas eu l'opportunité. On avait décidé de ne pas faire de marquage individuel sur lui, mais Lustenberger et Xhaka lui ont mangé tous les espaces.»

Pour prolonger le plus longtemps possible l'aventure danoise - «si on joue bien au football, ça ne m'embête pas de sacrifier mes vacances» -, Fabian Lustenberger en appelle à l'union sacrée. «Tous les postes sont dédoublés et il est évident que tout le monde a envie d'être sur le terrain. Mais on doit mettre nos égos de côté. Si on se qualifie pour les demi-finales, voire plus loin, le succès rejaillira sur l'entier du groupe. Et pas seulement sur les onze derniers titulaires.»

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