Le miracle a presque eu lieu à Braga, où le FC Sion a tenu en échec le Sporting 2-2 en 16e de finale retour de l'Europa League. Battus 2-1 chez eux à l'aller, les Valaisans quittent la compétition en laissant le beau souvenir d'une équipe volontaire qui avait déjà tenu la dragée haute, durant l'automne, à Liverpool et Bordeaux. Vincent Rüfli a tiré sur la transversale à la... 93e!
Didier Tholot avait convoqué la mémoire de la finale de la Coupe de Suisse contre Bâle. Sans doute que le passage au même 4-4-2 qu'en juin dernier (Sion joue le plus souvent en 4-2-3-1) répondait à cette envie. Le Français avait aussi espéré, la veille du match, une efficacité maximale.
Il fut servi en première mi-temps, avec deux buts signés par le vétéran Theofanis Gekas (36 ans en mai). Le Grec, meilleur buteur de la Bundesliga en 2007 avec Bochum, n'a peut-être plus ses jambes d'autrefois mais n'a en rien perdu de son instinct. Douze ans après la marche triomphale de ses illustres prédécesseurs lors de l'Euro 2004, la recrue hivernale l'a d'abord prouvé en réalisant une magnifique Madjer sur un centre d'Assifuah (16e).
Il a ensuite fait chavirer le millier de supporters valaisans présents à Braga en inscrivant le 2-1 à la 29e, soit deux minutes seulement après l'égalisation de Josué sur un penalty consécutif à une faute de main d'Assifuah que l'arbitre n'aurait jamais dû sanctionner.
Mentions pour Fernandes et Assifuah
Sion a touché l'exploit du doigt, il a même touché la barre de Matheus dans le temps additionnel. La déception n'en est que plus grande, l'élimination que plus douloureuse. Une séquence mal négociée par une défense étonnante même privée de sa charnière habituelle Lacroix - Ziegler (blessés) a permis aux Portugais de ne pas se laisser gagner par le doute. Une passe de Rafa Silva, une reprise écrasée mais décisive de Stoiljkovic, 2-2 à la 48e. Et de profonds regrets.