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Disparition d'Emiliano Sala: l'avion n'était pas autorisé pour des vols commerciaux

Du nouveau dans l'enquête sur le crash de l'avion qui a causé la mort d'Emiliano Sala. L'avion qui transportait le footballeur n'était pas autorisé à effectuer des vols commerciaux.

25 févr. 2019, 17:58
Le footballeur argentin devait rejoindre son nouveau club en Grande-Bretagne, lorsque son avion s'est abîmé dans La Manche.

Le bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) a établi lundi que l'avion qui transportait Emiliano Sala et s'était abîmé dans la Manche le 21 janvier, entraînant la mort du footballeur argentin, n'était pas autorisé à opérer des vols commerciaux.

L'appareil, enregistré aux Etats-Unis, "ne pouvait pas être utilisé pour des vols commerciaux sans l'autorisation du FAA et du CAA", les autorités de régulation de l'aviation civile aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. "Aucune preuve ne montre qu'une telle autorisation ait été réclamée ou accordée", écrivent les enquêteurs.

 

"La base sur laquelle le passager (Emiliano Sala) était transporté n'a pas encore été établie", ajoutent-ils. Ils précisent que David Ibbotson, le pilote, avait déjà transporté d'autres passagers sur la base d'un "partage des coûts", autorisée par la réglementation.

Dans ce cas, la réglementation américaine impose que le pilote "ne paie pas moins" que la part des dépenses établie "au pro rata" du nombre de personnes à bord, soit en l'occurrence au moins la moitié des frais occasionnés par le vol.

Dans tous les cas, l'AAIB rappelle que le pilote et le passager devaient partager un "objectif commun" pour le vol. "Le vol ne doit pas être fait dans le seul but de transporter le passager", affirment-ils.

Pas de boîtes noires

Enfin, les enquêteurs soulignent que David Ibbotson disposait d'une licence de pilote établie par l'agence européenne de la sécurité aérienne. Une telle licence ne contient pas forcément une autorisation pour voler de nuit mais l'AAIB n'est pas en mesure d'affirmer si David Ibbotson disposait ou non de cette autorisation. L'avion avait décollé de Nantes à 19h15.

"On estime que la licence et le registre du pilote ont été perdus avec l'avion", écrivent les enquêteurs. L'appareil, qui a été localisé, n'a pas été récupéré, et repose toujours dans la Manche par plus de 67 mètres de fond.

Les vidéos prises par un robot au fond de la mer montrent l'avion "lourdement endommagé", décomposé en trois parties "maintenues ensemble par des câbles électriques et des câbles de contrôle".

 

Juste avant l'accident, l'avion avait entamé une manoeuvre de descente, passant de 4400 pieds à 20h15 à 3900 pieds à 20h16 et 12 secondes, puis à 2300 pieds à 20h16 et 34 secondes, soit les dernières données enregistrées par les radars et jugées "valables" par l'AAIB.

Selon les données du Met Office, le service public britannique de prévisions météorologiques, "l'altitude de gel se situait entre 3000 et 4000 pieds au-dessus du niveau de la mer", précise l'AAIB. Les données météorologiques montrent aussi, à 20h15, "une bande d'averses, parfois fortes, traversant la zone de vol", soulignent les enquêteurs, sans en tirer de conclusion.

L'avion ne disposait pas de boîtes noires, comme le lui permettait la réglementation.

Le corps d'Emiliano Sala avait été retrouvé à bord de l'épave de l'avion et récupéré le 7 février. David Ibbotson, lui, demeure disparu.
 

 

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