Coupe du monde 2018: la petite finale a-t-elle vraiment un intérêt?

Samedi, la Belgique et l’Angleterre se livreront bataille à l’occasion de la petite finale du mondial. Mais concrètement, cette rencontre a-t-elle encore un intérêt ? Eléments de réponse.

13 juil. 2018, 11:37
La Belgique et l'Angleterre s'affronteront dans la petite finale.

Qui se souvient des vainqueurs des petites finales de Coupe du monde ? (Très) peu de gens. Du mondial 2014, le public retient surtout la demi-finale et la bérézina du Brésil – pays hôte – contre l’Allemagne 7 à 1. Une ‎Seleção qui ne s’est d’ailleurs pas rachetée dans la petite finale puisqu’elle s’est inclinée 3 à 0 face aux Pays-Bas. Oui, en 2014, ce sont les hommes de Louis van Gaal qui ont hérité du bronze. Une grande victoire pour une petite rencontre.

 

 

Mais alors pourquoi jouer un match qui suscite aussi peu d’intérêt ? Historiquement, la petite finale a été introduite en 1934 après un imbroglio dans le classement lors de la première édition de la Coupe du monde. Depuis, elle permet surtout aux attaquants de soigner leurs statistiques. À l’instar du Français Just Fontaine qui, en 1958, peut s'enorgueillir du soulier d’or notamment grâce à ses 4 réussites (pour un total de 13 buts dans la compétition). Même scénario pour le Croate Davor Suker en 1998 ou l'Allemand Thomas Müller en 2010 qui se hissent en tête du classement des buteurs grâce à la petite finale.

 

 

Souvent critiquée

L’intérêt de ce match pour la 3e marche du podium est discuté à chaque édition du mondial. En 2014, l’entraîneur néerlandais Louis van Gaal ne mâchait pas ses mots. "Le match pour la 3e place n'a rien à voir avec le sport. Je l'avais déjà dit il y a 15 ans. Car vous pouvez faire un tournoi fantastique et partir sur deux défaites."

Il faut toutefois reconnaître que ces rencontres sont gages de spectacle. En effet, depuis 1974, aucune petite finale ne s'est terminée avec moins de trois buts. De ce constat jaillit donc une évidence: au diable le prestige et vivement samedi.