Cette victoire contre Monfils, si elle ne peut pas répondre à toutes les interrogations, a le mérite de «lancer» parfaitement le Bâlois dans ce tournoi. Aujourd'hui, sa tâche s'annonce très ardue face à sa «bête noire» David Nalbandian (ATP 7). L'Argentin fut irrésistible lors de son huitième de finale face à Tommy Robredo (ATP 18), qu'il a corrigé 6-1 6-0. Après un Open d'Australie décevant - il avait été battu 6-1 6-2 6-3 au troisième tour par Juan Carlos Ferrero -, Nalbandian a mis les bouchées doubles sur la terre battue. Avec deux rencontres de Coupe Davis contre la Grande- Bretagne et la Suède, une finale à Acapulco et un titre chez lui à Buenos Aires, il peut nourrir les plus grandes ambitions non seulement à Monte-Carlo, mais aussi dans un mois à Roland-Garros.
David Nalbandian reste, tout le monde s'en souvient, sur deux succès retentissants contre Roger Federer l'automne dernier en indoor. Il l'avait battu à Madrid et à Paris-Bercy avant de remporter ces deux Masters-Series. Absent à Shanghai, il était considéré, davantage que Rafael Nadal et Novak Djokovic, comme le rival no 1 du Bâlois cette année. Mais l'Open d'Australie a redistribué toutes les cartes. L'avantage va pour l'instant à Djokovic, le leader de la Race, qui a gagné hier 6-0 6-4 un huitième de finale délicat devant Andy Murray (ATP 20).
Rivaux chez les juniors, Federer et Nalbandian seront opposés cet après-midi pour la dix-septième fois déjà dans les rangs professionnels. Les deux hommes ont chacun gagné huit rencontres. Roger Federer espère que ce quart de finale n'épousera pas le même scénario que leur premier match, il y a six ans à Monte-Carlo justement, où Nalbandian s'était imposé 6-2 6-1. Le no 1 mondial préfère se souvenir qu'il a remporté les deux autres rencontres face à l'Argentin sur terre battue, en 2006 à Rome et à Roland-Garros.
«Je n'avais pas le bon timing contre Ramirez Hidalgo. Je l'ai trouvé contre Monfils», se réjouissait Roger Federer. La veille au soir, le no 1 mondial s'était astreint