Mais bon, c'est derrière. Maintenant, c'est l'Ukraine qui nous intéresse. Malheureusement, nous serons privés de Philippe (Senderos). Un coup dur. Mais nous avons quelqu'un de très fort pour le remplacer en la personne de Johan Djourou. Il est d'ailleurs venu me trouver pour que je lui parle de Shevchenko. J'ai attiré son attention sur ses courses particulières: il s'écarte et aime bien repiquer pour affronter en un contre un. J'ai évoqué ses appels de balles aussi. Bref, des petits trucs qui peuvent s'avérer utiles.
J'aurai du plaisir à revoir mon ami «Sheva» avant le match. C'est grâce à lui notamment si je me suis très bien intégré à l'AC Milan. Le contact entre nous deux a tout de suite bien passé. Cela a tout facilité ensuite. Dommage qu'il quitte le club pour Chelsea
Mais revenons à nos moutons. Franchement, quand j'apprends tout ce que cela déclenche en Suisse, cela fait plaisir et me motive encore plus, si c'était possible. Comme si la Suisse du football faisait sa révolution. Cette équipe s'est construite pour vivre ces moments. Avec Köbi Kuhn bien sûr.
Nous parlons tous les deux, parfois. Il vient me voir et prend un peu le pouls de l'équipe auprès de moi. Histoire de voir comment nous, les joueurs, apprécions le moment. C'est important et c'est mon rôle de capitaine de faire ce relais entre lui et la sélection dans ces circonstances. Mais tout se fait naturellement.
Bon, place à ce match maintenant. Comptez sur nous: on ne lâchera rien! Promis!
A tout bientôt»