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Dix mois pour y retrouver ses petits et de la classe

Euro 2008, jour J -267. Le chantier suisse avance (et recule) au rythme d'une mi-temps par match. Les noms se suivent. Le volume, qui avait semblé prendre face à l'Argentine et la Hollande, a fondu en Autriche. Etat des lieux. On ne tirera pas sur Köbi Kuhn. Il est payé pour y voir clair et saisir le meilleur. Et pour compenser, aussi, la dimension pas forcément «champion d'Europe en puissance» de ses internationaux. Le sélectionneur a du pain sur la planche.

13 sept. 2007, 12:00
Gardiens: l'absent fait de l'avance

Fabio Coltorti n'était pas de la valse autrichienne. Pascal Zuberbühler a laissé un trou dans sa cuirasse face au Chili, Diego Benaglio a commis trop, beaucoup trop d'approximations contre les Japonais. Vu la sérénité affichée dans sa cage par l'ex-Sauterelle, c'est lui qui prend la main.

Défense centrale: Müller à manqué

Patrick Müller, blessé, a sauté la tournée. C'est quand le Lyonnais n'est pas là qu'on apprécie sa présence. La défense suisse n'avait pas son point de référence. Et surtout pas ce premier ballon précis et productif pour l'équipe. Sauf gros pépin de santé où manque flagrant de compétition, Müller reste indiscutable. Philippe Senderos a fait son job, mais n'a pas l'anticipation du patron. Johan Djourou, Mario Eggimann et Steve Von Bergen n'ont pas saisi la perche, se sont contentés d'assurer sans mettre un coup de patte sur le jeu. Le Berlinois a eu la malchance de tomber face à des Nippons remontés. On demande un peu plus de flamme des challengers, celui d'Arsenal compris!

Flanc droit: Behrami disjoncte

Le match catastrophe de Klagenfurt aura des conséquences. Ou alors papa Kuhn est trop bon pour ses enfants. Valon Behrami a disjoncté. Victime des us et coutumes du Calcio? Etre titulaire à la Lazio ne vous autorise pas n'importe quoi! Il n'a pas mérité la confiance que le coach lui a témoignée en le lançant deux fois d'entrée. Et Johan Vonlanthen a encore une fois étalé ses limites dans la compréhension du jeu, dont il s'égare régulièrement. Le champ est libre pour un Philipp Degen, même s'il ne fut pas au top contre le Chili, pour un Daniel Gygax, voir pour un Stephan Lichtsteiner, qui ne s'est pas démonté. Malgré le peu de temps de jeu qu'on lui a accordé, le Lillois, très en fine en championnat, sait où aller avec le ballon! Et puis, Tranquillo Barnetta peut aussi jouer à droite.

Flanc gauche: c'est plus clair

Chahuté en début de match par le Chili, Ludovic Magnin a repris les positions avec tout le punch qui le caractérise contre le Japon. Une mi-temps détonante, qui lui bétonne une place définitive pour l'Euro 2008. Tranquillo Barnetta a marqué. Le garçon prend des risques et Köbi Kuhn aime ça. Christoph Spycher prêt pour relayer: le compte est bon.

Axe central: où est l'harmonie?

Trop jeune pour y voir clair? Allons donc! Gökhan Inler a 23 ans. Fabio Celestini et Benjamin Huggel, pas inintéressant, ont du métier à revendre. Alors? Alors les deux hommes chargés du nettoyage et de la respiration de l'équipe n'ont pas réussi à harmoniser leurs efforts. A gérer les matches et à trouver les bons tempos. La contre-performance notable du grand espoir de l'Udinese contre le Japon a joué un vilain tour à la Suisse. N'enterrons pas les deux vieux! Moyennant redistribution des cartes, ils auront peut-être un rôle à jouer. Gelson Fernandes reste sur l'image d'un seul match, contre la Hollande, Johan Djourou postule aussi. Mais ces deux-là, d'abord récupérateurs physiques, n'ont pas le profil qui a manqué en Autriche. Comme Dzemaili, encore un peu fourre-tout et parti à Bolton dépouiller son jeu. Une touche de vista, de classe. Hakan Yakin? Décidément trop «court».

Attaque: un poids bienvenu

Xavier Margairaz est-il un attaquant? Köbi Kuhn veut croire à sa puissance. Le Vaudois se fait de la place et tire un quasi maximum d'un rôle de neuf et demi qui exige toutes les qualités. Il a marqué le terrain en vue de l'Euro, mais nous serons curieux de le voir à l'?uvre avec deux hommes devant lui. Le fiasco du flanc droit sur ce tournoi ne l'a pas aidé. Dans des conditions aussi difficiles, Blaise Nkufo a montré qu'il avait ce qu'il faut pour le niveau international. Sa présence aux avant-postes soulage le groupe suisse. Marco Streller, malade d'une gastro-entérite mardi et absent contre le Japon, n'a pas encore donné la même assurance, malgré son but contre le Chili. Il a néanmoins regagné en confiance. Avec Alex Frei, s'il récupère, la Suisse devrait compter trois attaquants l'été prochain. Au moins. / CM

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