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Didier Cuche 2e en descente aux Mondiaux de Garmisch

12 févr. 2011, 17:52

Didier Cuche a buté sur un Erik Guay en état de grâce aux Mondiaux de Garmisch, en Allemagne. A la recherche d'une première médaille d'or en descente, le Neuchâtelois a dû se contenter de l'argent. 

A l'issue d'un formidable mano a mano, Cuche a échoué à 32 centièmes du Québécois. Mais sans regret: «Je suis vraiment satisfait. Plutôt que de dire que j'ai manqué la victoire, je dirais que je suis allé chercher une deuxième place», a-t-il relevé. 

En cause, une piste certes moins ramollie que prévu, mais qui a tout de même favorisé les petits dossards. Guay avait le 10, Cuche le 18. «Ce n'était pas possible de rivaliser sur le bas. En voyant ce que fait Didier avec son numéro de dossard, je n'ai qu'un mot à lui dire: chapeau!» a résumé son entraîneur Martin Rufener. 

Cuche a également reconnu qu'il avait égaré des centièmes «un  peu partout». Avant d'ajouter: «J'ai essayé d'approcher la perfection, mais les conditions étaient trop difficiles pour rééditer mes performances de Kitzbühel et Chamonix», a-t-il déclaré en référence à ses deux démonstrations d'avant Mondiaux. 

Le destin
Cuche ne s'est pas montré amer pour autant. Et même s'il s'est retrouvé une nouvelle fois dans la peau du dauphin en descente. En 2009 à Val d'Isère, c'est John Kucera, un autre Canadien, qui lui avait soufflé le titre. «Je ne ressens pas ça comme une malédiction. Je crois au destin et, à mon avis, tout ce qui se passe a déjà été décidé», a-t-il relevé. 

Il aurait donc été «décidé» que Cuche ne devienne jamais champion du monde de descente, lui qui ne pourrait plus être là en 2013 à Schladming (il aura alors 38 ans). Le skieur des Bugnenets ne s'en est pas formalisé: «A mes yeux, mes trois globes de descente représentent beaucoup plus qu'un titre de champion du monde ou olympique. Un globe récompense la constance. Du point de vue médiatique, une médaille apporte davantage. Mais du côté sportif, un globe vaut plus selon moi.» 

Idylle à Garmisch
Si Cuche aurait largement mérité une médaille d'or, Erik Guay ne l'a pas volée non plus. Le Québécois de 29 ans accumule les accessits depuis plusieurs grands rendez-vous. Il avait notamment manqué de réussite devant son public l'an dernier aux JO de Vancouver, où il avait terminé 5e en descente et 4e du super-G. «C'est typiquement le ski alpin. Parfois les centièmes sont du bon côté, parfois c'est l'inverse», a-t-il noté. 

En s'imposant, le coureur du Mont-Tremblant a ajouté un chapitre à son idylle avec Garmisch. Il y avait remporté sa première victoire en Coupe du monde en 2007, puis enlevé le globe du super-G en mars dernier. «J'ai une belle histoire ici. C'est la plus belle piste du monde!» a-t-il lancé. 

Le titre du Québécois récompense aussi l'équipe canadienne, poursuivie par la guigne depuis plusieurs mois. Sur la longue liste des blessés figure notamment John Kucera, qui n'a pas pu venir défendre son titre à Garmisch. Manuel Osborne-Paradis, Robbie Dixon ou encore François Bourque se trouvent également sur le carreau. 

Guay a lui-même connu un début de saison difficile, perturbé par des problèmes dorsaux. Notamment forfait à Wengen, il n'a pas fait mieux que 12e cette hiver en descente en Coupe du monde. 

Début réussi pour Feuz
Au dessus du lot, Guay et Cuche n'ont laissé aucune chance à leurs rivaux. Troisième, le tout frais champion du monde du super-G Christof Innerhofer (It) a décroché le bronze, mais à près de huit dixièmes du vainqueur. Tous les autres ont échoué à plus d'une seconde. Nombreux se sont même écroulés de fatigue dans l'aire d'arrivée, à l'issue d'une descente très exigeante physiquement. 

Au lendemain de ses 24 ans, Beat Feuz a réussi son baptême du feu aux Mondiaux. Triple champion du monde chez les juniors en 2007, le Bernois a pris une encourageante 9e place, juste devant le Grison Ambrosi Hoffmann. Comme redouté, Silvan Zurbriggen est resté en retrait (12e). /si

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