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Deux Suisses en huitièmes de finales à New York

Roger Federer cultive le paradoxe à New York. Le jour où il perd pour la première fois depuis quatre ans le premier set d'une rencontre, il quitte l'Arthur Ashe Stadium avec une certitude: celle d'être de plus en plus fort! De son côté, Stanislas Wawrinka accède pour la première fois de sa carrière à un huitième de finales. La manière avec laquelle le No 1 mondial a négocié samedi son 16e de finale contre John Isner (ATP 184) fut extrêmement convaincante. Après avoir perdu 7/4 le tie-break du premier set contre un joueur en état de grâce, le Bâlois est reparti au combat avec une motivation décuplée: il remportait les trois derniers sets 6-2 6-4 6-3 en ne commettant que six erreurs directes, survenues toutes les six dans la quatrième manche.

03 sept. 2007, 12:00

«Isner était sur un nuage au premier set. Il n'arrêtait pas de jouer les lignes. Je savais très bien qu'il ne pouvait pas servir aussi bien pendant cinq sets, souligne le Bâlois. Mais je suis tout de même très heureux de ma réaction au deuxième set.» Elle fut irrésistible. Au fil des jeux, John Isner, ce géant de 2m05 formé dans le vivier extraordinaire du sport universitaire américain, a compris sa douleur. Il affrontait vraiment un adversaire hors du commun, capable notamment d'armer ce lob parfait qu'il recherchait en fin de match pour donner à sa victoire encore davantage de panache.

Aujourd'hui, Roger Federer rencontrera un autre joueur dont le service est la meilleure arme. Il sera opposé à Feliciano Lopez (AT 60), contre lequel il n'a encore jamais perdu en quatre rencontres. Eliminé l'an dernier à New York par... Marco Chiudinelli, le gaucher madrilène apparaît toutefois moins dangereux que John Isner, auquel le soutien bruyant d'un public américain toujours aussi chauvin lui a permis de dépasser parfois ses limites.

Roger Federer le reconnaîtra volontiers. Le forfait de Richard Gasquet (No 13) pour son 2e tour contre l'Américain Donald Young (ATP 223) facilite sa tâche. S'il bat Lopez aujourd'hui, il aura gagné ses quatre premiers tours sans avoir à affronter un seul joueur classé parmi les cinquante meilleurs. Comme en 2006, la modestie de l'opposition ne l'empêchera pas de se présenter au rendez-vous des quarts de finale, contre le vainqueur du match entre Andy Roddick (No 5) et Tomas Berdych (No 9), en pleine possession de ses moyens. Plus que jamais, il s'impose comme le grandissime favori à sa propre succession à New York!

Rafael Nadal (No 2) s'affirme, malgré tout, à nouveau comme l'adversaire No 1 de Roger Federer. Après son 1er tour bien laborieux contre l'Australien Alun Jones (ATP 123), le Majorquin a signé deux victoires fort convaincantes devant le Serbe Janko Tipsarevic (ATP 56) et le Français Jo-Wilfried Tsonga (ATP 74). A deux doigts de déclarer forfait mercredi dernier, «Rafa» a retrouvé tout son punch. Il gambade comme un cabri sur le court alors qu'il souffre d'une tendinite à son genou gauche. Malgré tout son courage - il a écarté une balle de match contre David Nalbandian (No 24) -, son compatriote David Ferrer (no 18) ne semble pas en mesure de l'arrêter demain en 8e de finale.

Hier, Rafael Nadal a infligé un k.-o. parfait au dernier des 28 représentants de l'armada tricolore encore en lice dans les tableaux des simples. Jo-Wilfried Tsonga, tombeur de Tim Henman au 2e tour, croyait avoir sa chance contre un adversaire qui le craignait chez les juniors... Battu 7-6 6-2 6-1, le Français a pu vérifier que Nadal évolue, comme Federer, sur une autre planète. / ldu-si

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