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Deux sans-faute vaudront une médaille à Vancouver

Avec une troisième médaille d'argent européenne en poche, Stéphane Lambiel a emmagasiné une bonne dose de confiance à quelques semaines des Jeux. Entretien entre bilan et perspectives olympiques.

03 févr. 2010, 15:37

Ses yeux pétillent de joie, de fierté. Stéphane Lambiel a le sentiment du devoir accompli, du travail bien fait. Rayonnant, l'homme se livre sans détours, commente cette folle soirée avec un plaisir non dissimulé. Aucun doute, cette troisième médaille d'argent sur la scène européenne, après 2006 et 2008, suffit largement à son bonheur. Pour le moment du moins. Car après avoir fait trembler les meilleurs patineurs du continent, le Valaisan s'attaquera à un défi encore plus grand: les Jeux de Vancouver. Où il espère à nouveau tutoyer les sommets. Retour sur l'incroyable semaine estonienne.

Stéphane Lambiel, avec un peu de recul, comment avez-vous accueilli cette médaille d'argent?

ça se digère généralement bien une médaille. Surtout quand elle est gagnée avec autant de conviction et de volonté. Sans oublier la réussite. Car cette semaine n'a pas commencé comme je le voulais. Mais le résultat est quand même incroyable, avec 160 points sur le «Traviata» et une belle remontée au classement. En plus, mes deux quadruples sont passés lors du libre. Peut-être qu'il fallait un programme court moyen pour décrocher cette deuxième place. ça s'est passé comme ça devait se passer.

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Cette «Traviata», que vous présentiez pour la première fois, a donc fait mouche?

Je suis heureux que cette première se soit aussi bien passée et que le public la vive si bien. On ne sait jamais comment celui-ci va réagir. C'était un gros risque de présenter ce nouveau programme dans une grande compétition internationale. Mais le fait que ce soit piquant, ça me titille et ça me donne envie de me surpasser.

Que possède de si particulier ce programme libre?

Il est tellement complet. Il demande une telle énergie au niveau physique. Il y a très peu de moments de pause, où je peux récupérer. Du début à la fin, ça bouge, ça tourne. Autant d'éléments qui s'enchaînent, ce qui est plutôt rare dans le patinage d'aujourd'hui. Maintenant, il faut être capable de tenir debout pendant les 4 minutes 40.

On a beaucoup parlé de votre retour et de celui de Plushenko. Vous terminez finalement premier et deuxième. Un avantage d'être considéré comme des «revenants»?

Si on revient, c'est parce qu'on a envie de le faire, parce qu'on a faim et qu'on aime le patinage. Mais qu'on soit revenant ou pas, on doit se battre comme des lions. D'ailleurs, ni Plushenko ni moi ne partons avec plus de crédit que les autres. Au final, c'est celui qui a la meilleure performance qui gagne.

Et aussi, celui qui est le plus complet?

Oui. Le patinage, ce n'est pas que de l'artistique, ni que des sauts. On doit aller de plus en plus vers une harmonie dans nos programmes, entre les éléments techniques et la chorégraphie. Il y a tellement de choses auxquelles on doit faire attention. Et à mon avis, c'est le patineur le plus complet qui mérite de gagner. En tout cas, de mon côté, j'essaie de rassembler au mieux tous les aspects.

Avez-vous encore une marge de progression?

Bien sûr. Sur le pas en serpentine, j'ai dû perdre environ cinq points. Il y a une combinaison aussi qui manquait. En tout, je dois bien pouvoir récupérer une dizaine de points sur le programme libre. Sur le court également. Preuve que je peux encore progresser. Et avec deux programmes sans faute, la médaille est possible à Vancouver.

Justement, qu'allez-vous faire d'ici les Jeux?

Continuer à travailler dur, avec mon staff. J'avance étape par étape et je sais ce qu'il me reste à faire. Au niveau des lignes, au niveau du corps, je me sens physiquement prêt, mais je dois encore améliorer ma chorégraphie. Je ne peux pas claquer des doigts et «paf» la médaille va me tomber dessus. /JMA

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