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Le punch victorieux de Philippe Gilbert

19 avr. 2010, 09:31

Le punch du Belge Philippe Gilbert lui a permis de s'adjuger logiquement l'Amstel Gold Race, la classique néerlandaise dont l'arrivée est jugée au sommet du Cauberg, sur les hauteurs de Valkenburg. Le coureur wallon a ainsi offert à l'équipe belge Omega Pharma sa première victoire de la saison. Gilbert a surtout signé, à 27 ans, son premier succès dans une classique ardennaise, lui qui a grandi à Remouchamps, dans la province de Liège, au pied de la côte de la Redoute, à une cinquantaine de kilomètres de Valkenburg.

«Ce que je voulais, c'était être au top de ma condition cette semaine», a expliqué le Belge qui rêve encore plus de gagner dimanche Liège-Bastogne-Liège. «Je suis en forme depuis Milan-Sanremo», a-t-il souligné. Troisième du Tour des Flandres début avril, il a fait l'impasse sur Paris-Roubaix, la grande classique qui lui convient le moins, pour se fixer sur les trois «ardennaises».

Ses adversaires, prévenus, se sont rendu compte de sa force sur les routes ensoleillées du Limbourg envahies par un public en fête. Ils virent Gilbert sortir une première fois dans l'Eyserbos, à l'entrée des 20 derniers kilomètres, derrière le Luxembourgeois Andy Schleck dont l'équipe Saxo Bank avait tenté auparavant de durcir la course.

Gilbert, qui s'est comporté en patron, suivit ensuite le vainqueur de l'année passée, le Russe Serguei Ivanov, pour aborder l'avant-dernière côte, le Keutenberg, en tête. Avant de se risquer seul à l'avant, à 11 kilomètres de l'arrivée et de couper son effort quand il comprit sa tentative compromise par la composition du groupe de chasse (Cunego, Frank Schleck, Ivanov, Kolobnev).

En gardant ses forces pour la montée finale du Cauberg, la 31e ascension du jour, le Wallon opta pour la bonne tactique. Quitte à laisser Kolobnev faire illusion à l'approche de Valkenburg avec une avance d'une quinzaine de secondes gommée par le forcing du Néerlandais Robert Gesink travaillant pour l'Espagnol Oscar Freire.

Au pied du Cauberg, c'est un petit peloton d'une vingtaine d'unités qui se présenta derrière Kolobnev. Gilbert, dans les premiers rangs, attendit la partie la plus dure, à 12% de pente, pour se dégager à moins de 500 mètres de la ligne et précéder de plusieurs longueurs le Canadien Ryder Hesjedal et l'Italien Enrico Gasparotto.

Ni le champion du monde, l'Australien Cadel Evans (13e), transformé en équipier de luxe pour le Néerlandais Karsten Kroon, ni Andy Schleck (18e), commençant à souffrir de crampes, ne risquaient de lui disputer la victoire. Pas plus que deux anciens vainqueurs, l'Italien Damiano Cunego et le Luxembourgeois Frank Schleck, tous deux résignés à des accessits (respectivement 6e et 7e). /si

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