«C'est la plus belle épreuve du monde»

Le directeur du Tour d'Italie Angelo Zomegnan justifie la dureté de son parcours.

17 mai 2011, 10:04

Le Giro 2011, qui a observé hier sa première journée de repos, a entamé sa remontée vers le Nord avec l'Espagnol Alberto Contador pour maillot rose. Le directeur de l'épreuve, Angelo Zomegnan, s'est expliqué sur ses choix de parcours.

Ce Giro est-il le plus difficile de son histoire?

On ne le saura qu'à la fin. Sur le papier, c'est un Giro difficile. Mais ce sont les coureurs qui font la course, sa dureté. Un grand tour devient dur sur la base de plusieurs éléments. Le climat en est un. Rappelez-vous l'étape (enneigée) du Gavia en 1988, ceux qui l'ont faite en ont gardé la trace dans leur chair. Dans le Tour, je me souviens d'étapes d'une chaleur extrême. Une fois, à Bordeaux-Lac, mes chaussures étaient restées collées au goudron...

Est-ce alors le parcours le plus dur de l'histoire du Giro?

Oui, c'est le plus dur. Parce que les montées sont sans appel. On ne peut pas récupérer, on ne peut pas bluffer.

Pourquoi avoir voulu autant d'arrivées au sommet (huit)?

Les étapes de cinq cols, on sait ce que ça va donner dans les deux premiers. Mettre cinq cols en 200 km, cela revient à humilier la montagne. Sur ce Giro, il y a plus souvent deux cols, une montée, une descente et une montée. C'est mieux pour le spectacle et pour la course. Préférerait-on une arrivée au bas de la descente du dernier col? Cela changerait-il quelque chose dans l'appréciation des difficultés?

Comment voyez-vous l'afflux des candidatures italiennes pour recevoir une étape du Tour de France?

Il n'existe plus de territoire national de ce point de vue. Le monde a changé. Sur votre téléviseur, vous avez accès à des chaînes du monde entier. Nous sommes dans un cyclisme global, comme dans les autres activités. Il n'y a aucun conflit avec ASO (organisateur du Tour). D'ailleurs, nous aussi, nous avons des candidatures importantes venant de l'étranger. Et même de France...

Laquelle?

L'Alpe d'Huez a déposé une candidature officielle.

Comment définiriez-vous le Giro et le Tour?

Le Tour est la plus grande épreuve du monde et nous travaillons pour que le Giro soit la plus belle. Par rapport au Tour, nous avons le désavantage d'être au mois de mai, pendant que les écoles, les usines et les commerces sont ouverts. Et, en plus, il arrive qu'on ait la neige! / si