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Albasini réalise le doublé aux deux premières étapes du Tour de Romandie

Michael Albasini a remporté la deuxième étape du Tour de Romandie entre Sion et Montreux. Il endosse du coup le maillot jaune.

01 mai 2014, 19:56
Michael Albasini a remporté au sprint la deuxième étape du Tour de Romandie entre Sion et Montreux.

 Plus personne n'arrête Michael Albasini sur le Tour de Romandie. Au lendemain de sa victoire à Sion, le Thurgovien a remis ça à Montreux, où il s'est même emparé du maillot jaune.

Lancée à Sion et courue sur 166,5 km, cette étape était destinée à se terminer par un sprint massif. Et à ce petit jeu, c'est Albasini qui a créé une relative surprise en battant les purs sprinters. Le coureur d'Orica GreenEdge est certes à l'aise dans cet exercice, mais il a plutôt l'habitude de faire parler sa pointe de vitesse lorsque la victoire se joue entre un petit nombre de coureurs.

Or cela n'a pas été le cas jeudi à Montreux, où un important peloton s'est présenté dans la dernière ligne droite. Un emballement final auquel a pris part la plupart des sprinters de cette édition 2014, à l'exception notable de l'Allemand Marcel Kittel, lâché dans une petite bosse peu avant l'arrivée. "Ma spécialité consiste à gagner quand, justement, les spécialistes ne sont pas là. C'est pourquoi je ne m'attendais pas à m'imposer face à tous ces purs sprinters", a reconnu Albasini.

"J'ai toutefois réussi à prendre une bonne roue (réd: celle de l'Italien Giacomo Nizzolo). J'ai pu ensuite forcer la décision dans les 150 derniers mètres, de manière presque inespérée", a-t-il ajouté, après avoir assez nettement devancé le Français Tony Hurel et ce même Nizzolo.

Au tour des grimpeurs

Au jeu des bonifications, Albasini a parachevé ces deux journées de rêve en s'emparant du maillot jaune, détenu depuis le prologue d'Ascona par Michal Kwiatkowski. Un Polonais qui a été le premier à lancer le sprint jeudi, mais sans succès (5e place).

"C'est beau de porter un tel maillot en Suisse", a relevé Albasini, qui avait déjà connu cet honneur durant deux jours lors de l'édition 2008 du Tour de Romandie. Le Thurgovien de 33 ans ne se fait toutefois pas trop d'illusion pour la suite. "Nous abordons vendredi la montagne. Et même si je sais aussi me défendre sur ce terrain-là, je vais avoir de la peine à résister aux grimpeurs", a-t-il estimé.

Le Tour de Romandie rentre en effet dans sa phase cruciale vendredi avec l'étape reine entre Le Bouveret et Aigle sur 180,5 km. Même si l'arrivée sera jugée en plaine, soit 15 km après la dernière ascension, les quatre cols de 1ère catégorie au programme - col des Planches suivi des montées vers Champex-Lac, Les Giettes et Villars - devraient donner lieu à une belle bagarre entre les prétendants à la victoire finale.

Des offensives sont notamment attendues chez les deux favoris, le Britannique Chris Froome et l'Italien Vincenzo Nibali. Les vainqueurs des derniers Tour de France et Giro se trouvent en embuscade au classement général (à respectivement 19'' et 21'' d'Albasini), et tout laisse penser qu'ils font tenter quelque chose vendredi. Histoire de prendre une option sur ce Tour de Romandie, mais aussi de marquer les esprits avant le Tour de France, leur objectif no 1 de la saison.

Les Suisses en vue

Côté suisse également, les attentes sont élevées pour cette étape de montagne. Le Lucernois Mathias Frank a pour ambition de s'immiscer dans la lutte pour le classement général, tandis que les deux Valaisans Johann Tschopp et Sébastien Reichenbach semblent avoir les moyens de se placer dans une bonne échappée.

Tous trois tenteront ainsi de continuer sur la lancée des deux dernières étapes, particulièrement réussies pour les Suisses. Outre évidemment Albasini, d'autres coureurs helvétiques ont fait honneur à la boucle romande. Mercredi du côté de Sion, c'est Reto Hollenstein et Silvan Dillier qui avaient animé la principale échappée du jour, cédant ce rôle jeudi à Pirmin Lang et Martin Kohler.

Le Lucernois d'IAM et le St-Gallois de BMC ont attaqué dès le départ, creusant un écart qui a culminé à plus de 13 minutes à 130 km de l'arrivée. Ils ont ensuite longtemps résisté face au peloton, qui n'a opéré la jonction qu'à 3 km du but. "C'est dommage car il ne nous a pas manqué grand-chose. Mais il faut reconnaître qu'il était impossible de lutter contre le peloton dans le final, d'autant plus avec un vent de face", a expliqué Lang.

"A l'image de ce que j'ai fait ces dernières semaines, je voulais montrer le maillot. Et de ce point de vue, c'est largement réussi", a ajouté celui qui avait déjà fait la course en tête lors des récentes classiques ardennaises, à l'Amstel Gold Race puis à Liège-Bastogne-Liège.

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