Alberto Contador (27 ans) a appelé à une modification des règlements antidopage. «Le système pose problème et doit être changé», a déclaré l'Espagnol, qui a été contrôlé positif au clenbutérol et suspendu provisoirement jeudi par l'UCI dans l'attente d'analyses complémentaires. «Il doit y avoir des limites pour des substances comme le clenbutérol, car quand les quantités sont aussi infimes que celles trouvées dans mon corps, à cause d'une contamination alimentaire, cela ne devrait pas être considéré comme positif.»
Alberto Contador a réfuté les rumeurs faisant état d'une possible transfusion sanguine durant le Tour 2010, où il a été contrôlé positif le 21 juillet lors d'une journée de repos. «S'ils veulent tester à nouveau chaque échantillon que j'ai fourni durant le Tour ou s'ils veulent les congeler en attendant que de nouveaux tests scientifiques soient validés, ils peuvent le faire. Je n'ai rien à cacher», a-t-il dit.
Répondant aux déclarations du directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA) David Howman, qui a rappelé qu'il n'existait aucun seuil à partir duquel un coureur est positif au clenbuterol, Contador réplique: «Il devrait y en avoir un. Les normes doivent évoluer, comme pour d'autres substances comme la caféine, où ils ont changé le règlement parce qu'ils ont réalisé qu'ils avaient tort. Dans le cas du clenbuterol, les coureurs positifs devraient être déclarés positifs sur la base de la quantité décelée, avec une limite précise et non à cause de la substance elle-même.»
Alberto Contador reconnaît que les tests eux-mêmes ne sont pas en cause mais, a-t-il précisé, «aujourd'hui, certaines règles régissant ces tests sont à côté de la plaque. Tout ce que je veux, c'est que tous ces doutes et ces soupçons, même les plus légers, soient complètement et définitivement levés.»
Par ailleurs, l'Espagnol Ezequiel Mosquera, positif à un contrôle antidopage sur la Vuelta 2010 dont il a terminé deuxième, a affirmé avoir «la conscience supertranquille». Le produit en cause est le HES (Hydroxyéthylamidon), une substance fluidifiant le sang. Ce substitut de plasma sanguin peut masquer la prise d'EPO en faisant baisser l'hématocrite.
Il a assuré qu'il «ignorait» tout de ce produit avant l'annonce de l'UCI, avant de souligner que le HES n'est pas considéré comme dopant et que son contrôle positif ne s'accompagne d'aucune sanction ni suspension. /si-reuters-afp