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Cancellara a la foi

Fabian Cancellara (28 ans) est prêt à inscrire pour la deuxième fois son nom au palmarès de Paris-Roubaix. Le champion de Suisse a retrouvé le moral et la forme avant la «Reine des classiques». Il fallait voir débouler Fabian Cancellara au terme de la dernière ligne droite menant au Carrefour de l'Arbre jeudi. Un TGV ne serait pas passé plus vite. Radieux, il transpirait la confiance. «Ce fut une très bonne reconnaissance», se félicitait-il à l'endroit où il avait fait la différence en 2006. «J'ai vraiment eu un bon feeling, meilleur que l'année passée.»

13 avr. 2008, 12:00

Le Suisse sait très bien que la reconnaissance n'est pas la course. «Dimanche, le parcours sera totalement différent avec la pluie annoncée», avertit-il. «Certains secteurs ont changé grâce au travail effectué dessus, mais s'il pleut ce sera un Paris-Roubaix très dur. Cela ressemblera à du cyclocross.»

Cette épreuve est vraiment spéciale aux yeux du double champion du monde du contre-la-montre. Il garde avec soin son trophée remporté en 2006. «Mon pavé de 10 kg est en bonne place dans mon salon et chaque fois que je le regarde, j'éprouve un sentiment particulier», racontait-il récemment dans le mensuel «Vélomagazine».

Et Fabian Cancellara ne rêve que d'une chose, entrer de nouveau seul dans le vélodrome de Roubaix. «Là, on éprouve un sentiment incroyable», avoue-t-il. Et c'est pour le revivre qu'il prendra le départ demain matin à Compiègne. «Je suis ici pour gagner. J'ai fait la démonstration que j'en ai les moyens. Mes dernières victoires (réd: Milan-San Remo, Tirreno-Adriatico, prologue du Tour de Californie...) m'ont apporté beaucoup de confiance. J'ai retrouvé des sensations semblables à celle que j'avais avant mon succès en 2006 à Roubaix.»

Fabian Cancellara a la foi et il a tout fait pour retrouver la forme qui était la sienne en début de saison. «J'ai certainement commis une erreur en ne m'entraînant pas assez avant le Tour des Flandres», explique-t-il. «Mon masseur m'a dit que mes muscles étaient comme des éponges après le Ronde. Cela confirme que j'ai besoin de beaucoup rouler. Il faut que je fasse chauffer le moteur quelques jours avant une grande course.» Et jeudi, ce moteur a bien chauffé...

Comme quoi, un champion, même très grand, ne cesse d'apprendre. Fabian Cancellara se considère ainsi plus fort qu'en 2006 et 2007. «J'ai vécu de nouvelles expériences et je me suis amélioré. D'autres coureurs aussi sont également très en forme, mais si je suis à 100% ce sera difficile de me battre», glisse-t-il. «Au Tour des Flandres, je n'étais pas bien et je suis parvenu à rester dans la course jusqu'au bout. Cela démontre que les autres devront en faire plus pour me battre.»

Mais la puissance ne fait pas tout lors d'une course pareille. «Pour gagner ici, il faut beaucoup de force et de chance aussi. C'est également bien de disposer d'une équipe très forte. La Quick Step et High Road seront très redoutables. A nous de jouer nos cartes. Le déroulement sera important. La course se gagne devant, mais ce qu'il se passe derrière est aussi déterminant.» En 2007, comme en 2006, l'équipe de Bjarne Riis avait fait preuve d'une maîtrise totale. Et le scénario pourrait bien se répéter demain avec un vainqueur final différent. Vous voyez qui?

Promis, juré, en cas de victoire, Fabian Cancellara s'en ira dans les célèbres douches du collège de Roubaix, jouxtant le vélodrome, où un des box porte son nom. Et il sera à jamais entré dans la légende. Il deviendrait le premier coureur depuis le Belge Cyrille van Houwaert (1908) à remporter Milan-San Remo et Paris-Roubaix la même année. /JCE

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