Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Avec huit yeux, c'est mieux!

Cette saison, une formule à quatre arbitres est testée dans les duels opposant les formations de LNB à l'équipe de Suisse M20. Reto Bertolotti dévoile ses impressions sur cette révolution de palet. Mardi dernier, à Martigny, le championnat suisse de hockey sur glace a vu, pour la première fois de son histoire, une rencontre être dirigée par quatre hommes «zébrés». En plus des deux traditionnels juges de lignes, un second arbitre principal - un «head» comme on le nomme dans le jargon - a fait son apparition sur l'aire de jeu.

20 sept. 2007, 12:00

L'idée a été lancée il y a quelque temps par la fédération internationale de hockey. L'objectif avoué est une complète intégration d'un quatrième directeur de jeu d'ici les JO 2010 à Vancouver. Un premier test grandeur nature est prévu lors des prochains Mondiaux M20 en Tchéquie et durant les Mondiaux 2008 au Canada.

Gentiment, les instances nationales ont dû se mettre à la page. Si outre-Atlantique, le concept semble avoir déjà été accepté, en Europe, en revanche, il peine à s'intégrer dans le paysage. Le championnat finlandais avait, il y a trois ans, fait figure de précurseur. Seuls à avoir appliqué l'idée, les Nordiques ont depuis fait marche arrière. Avant de refaire un essai cette saison. En République tchèque et en Slovaquie, on s'est aussi mis à la page. Mais uniquement en play-off.

La Suisse s'y risque depuis cette année. «Il faut donner la possibilité à nos joueurs du cadre espoirs et à nos arbitres de s'adapter à ce nouveau système d'arbitrage», explique Reto Bertolotti, le chef des arbitres. Après celles de LNB, d'autres expériences devraient suivre. Notamment lors des matches internationaux joués en Suisse, durant la Skoda Cup à Lausanne ou à l'occasion de la Coupe Spengler. «Mon souhait est que le rendez-vous davosien devienne une référence internationale en la matière», ambitionne Reto Bertolotti.

Concrètement, quels changements peut-on envisager avec l'apport d'un «head» supplémentaire? «Pour les joueurs, en principe, pas grand-chose», prévient le boss. «Cela ne fera qu'amener une plus grande discipline dans ce sport. Les deux «head» auront les mêmes droits. Par exemple, si l'un des arbitres se situe près de l'action, le second se positionnera en zone neutre et gardera une vision d'ensemble. Comme il sera en dehors du jeu, il ne gênera personne.»

Les charges dangereuses dans le dos de l'arbitre, les coups de cannes vicieux et autres gestes revanchards auront désormais la vie dure. «Bien sûr, il y a et il y aura toujours des erreurs. On continuera à commenter une décision pour savoir si elle est justifiée ou non. Mais les mauvais comportements dans le jeu, j'en suis certain, disparaîtront», promet Reto Bertolotti.

Après seulement deux parties, les observateurs semblent adhérer à cette nouveauté. «Initialement, j'ai cru comprendre que la Ligue n'était pas pour. Mais au vu des discussions que j'ai eues avec certains joueurs et entraîneurs, la tendance qui se dessine est positive.» Si l'idée venait à convaincre une majorité, pourrait-on s'attendre à voir, à l'avenir, une LNA à quatre arbitres? «La décision finale revient à la Ligue», répond Reto Bertolotti. «Mais si cela devait être le cas, il nous faudrait une dizaine d'hommes supplémentaires capables de siffler au plus haut niveau. Je les ai à disposition, reste à savoir s'ils auront les capacités pour remplir ce rôle.» / JBI

Votre publicité ici avec IMPACT_medias