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Aurélien Clerc proche du sacre

Aurélien Clerc est passé tout près du sacre hier à Wevelgem. Battu au sprint par Oscar Freire, le Vaudois a réalisé le plus grand résultat de sa carrière. Serait-ce enfin le déclic? «Je ne suis pas surpris de voir Aurélien Clerc terminer deuxième. Je sais que c'est un bon sprinter et il commence à avoir de l'expérience. Il a réussi à prendre la bonne roue aujourd'hui.» L'hommage vient d'Oscar Freire, premier Espagnol vainqueur de Gand-Wevelgem. Le triple champion du monde a, d'ailleurs, bien cru qu'il n'allait pas gagner. «Je suis parti de trop loin (réd: 400 mètres). J'étais sûr de me faire dépasser.» Mais Aurélien Clerc n'a pas réussi à le coiffer sur la ligne. «J'ai essayé de déboîter sur la fin, mais je ne suis pas parvenu à le remonter», glissait, tout sourire, le deuxième du jour.

10 avr. 2008, 12:00

Le Veveysan avait bien de la peine à nourrir des regrets au terme de cette course animée, mais qui a débouché sur un sprint massif. Félicité par ses coéquipiers, «Aurèle» racontait sa journée: «Je savais que j'avais de bonnes jambes, même si en début de course je ne me sentais pas très bien. Je suis tout de même parvenu à rester à l'abri durant tout le parcours. Ensuite, j'ai senti que j'étais bien dans le final. Mon coéquipier Vincent Jérôme m'a bien porté dans le sprint et j'ai pu prendre la roue de Freire.»

La suite on la connaît, l'Ibère de Rabobank a gagné devant Clerc, Weylandt et Zabel. Tous les autres grands sprinters sont restés aux abonnés absents. Ce qui ne fait que valoriser la deuxième place du Romand. «Je suis vraiment content», jubilait-il. «C'est certainement le plus beau résultat de ma carrière. Je m'étais toujours dit que Grand-Wevelgem faisait partie des classiques, tout comme Paris-Tours, lors de laquelle je pouvais jouer la gagne. Ce n'est pas une victoire, mais je m'en suis bien rapproché.» Seuls deux Suisses étaient montés sur le podium à Wevelgem auparavant: Rolf Graf (vainqueur) et Ferdi Kübler (deuxième) en 1954.

Cette deuxième place ouvre de belles perspectives au Vaudois de Bouygues-Télécom. Dominique Arnould, son directeur sportif, espère que ce prestigieux podium fera office de déclic. «Peut-être», sourit le Veveysan. «En tout cas, c'est très bon signe pour l'avenir. Jusqu'à présent, j'ai surtout brillé lors de «petites» courses (réd: onze victoires à son actif). M'illustrer sur une grande classique va me donner confiance. J'ai 28 ans et je suis certainement au meilleur moment de ma carrière.» De quoi voir l'avenir en rose. Même si dimanche, c'est l'enfer du Nord qui l'attend.

Ce podium pourrait permettre à Aurélien Clerc de rejoindre le clan des grands sprinters. Celui dont fait assurément partie Oscar Freire (32 ans, 68e victoire hier). «La course a été parfaite pour moi», relevait le triomphateur du jour. «C'est une épreuve importante pour les sprinters. Le fait que je sois le premier Espagnol à l'emporter veut tout dire. Chez nous, ce genre de classique n'a pas l'importance qu'elle mérite. Je suis peut-être né à la mauvaise place.» Sa cité natale - Torrelavega (Santander) - a pourtant du charme...

Une chose est sûre, Oscar Freire n'est jamais rassasié. «Il y a encore beaucoup de courses à gagner», lâche-t-il en pensant à son prochain défi, l'Amstel Gold Race. Un exemple pour Aurélien Clerc? Allez savoir. En attendant, le Vaudois a prouvé qu'il pouvait rivaliser avec ce genre de champion. C'est plus que réjouissant. /JCE

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