Et il y a de quoi! Marc Lauenstein défendra en effet mercredi à Aarhus son titre de vice-champion du monde sur longue distance, décroché l'an passé à Aichi, au Japon. D'autant plus que, à l'origine, le citoyen de Corcelles n'était pas censé participer à ces Mondiaux danois. «Je viens de terminer mes examens pratiques en médecine dentaire et j'ai maintenant cinq semaines pour préparer mes 13 (!) examens théoriques!» Mais il n'aurait peut-être pas entrepris le déplacement s'il n'avait pas un bon «feeling». «C'est un peu risqué, c'est vrai, rigole-t-il. Mais j'ai quand même pris mes livres avec moi, histoire de bosser un peu entre les courses...»
Mais le vice-champion du monde se sent surtout en grande forme. «C'était déjà un énorme succès pour moi l'an passé, alors je peux faire un peu abstraction de la pression. D'autant que je ne me considère pas comme un grand favori. Mon objectif officiel, c'est une place parmi les dix meilleurs.»
Pour y parvenir, la formule ne change guère. «En longue distance, l'important est d'éviter le black-out, explique l'étudiant neuchâtelois. Sur des épreuves plus courtes, on peut plus facilement prendre des risques. Là, il faudra bien les évaluer. Mon but est vraiment d'avoir tout sous contrôle. Si tu perds ta concentration un seul instant, tu pars à la faute et tu perds rapidement beaucoup de temps.»
Reste, pour cela, à surmonter les pièges des forêts danoises. «Les terrains sont très intéressants et varient beaucoup» explique-t-il. L'herbe n'est donc pas forcément plus verte au nord que chez nous. «La végétation est plus sauvage. En Suisse, les forêts sont bien entretenues, avec beaucoup de petits chemins. Ici, c'est un peu plus la