Fille de l’actrice Miou-Miou et du chanteur Julien Clerc, Jeanne Herry a signé en 2014 «Elle l’adore», un premier long-métrage à l’humour grinçant, où Sandrine Kiberlain faisait merveille en esthéticienne mythomane. Avec «Pupille», Herry change diamétralement de registre. Propos d’une réalisatrice littéralement aiguillonnée par le réel.
Jeanne Herry, comment en vient-on à consacrer un film à l’adoption?
Au début, sans trop réfléchir et guidée par la seule émotion! Un jour, une proche, qui avait entamé le long parcours de l’adoption a laissé un message sur mon répondeur qui m’a énormément touchée. Elle m’annonçait que les services de l’adoption l’avaient appelée pour lui dire qu’ils avaient un bébé pour elle et que, si tout allait bien, il serait avec elle dans dix jours! Cette personne était extrêmement émue. Un mélange étonnant d’euphorie et de panique bouillonnait en elle. Sa façon de vivre cet événement m’a beaucoup interrogée, au point de...