Depuis l’enfance, Stéphanie Chuat forme avec Véronique Reymond un duo complice et créateur qui alterne avec brio théâtre, documentaires et films de fiction dont «La petite chambre» (2010), émouvante fable du quatrième âge. Questionnée en solo, Stéphanie Chuat revient sur la genèse des «Dames».
Stéphanie Chuat, pourquoi aborder un tel thème?
De manière générale, dans notre société, les hommes meurent plus jeunes ou vivent avec des femmes plus jeunes. Partant, le nombre de femmes seules a explosé d’une manière quasi exponentielle. Selon l’Office fédéral des statistiques, à l’âge de 80 ans, il y a 12 000 veuves pour 2000 veufs. Le projet des «Dames» est né de cette observation et aussi d’une angoisse que je partage avec Véronique, celle de se dire que l’on ne sera bientôt qu’entre femmes! Or nous aimons être entourées d’hommes, travailler avec eux, les fréquenter. Voilà le moteur du film: une observation et une...