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Spécial Saint-Valentin: Brigitte Rosset et Frédéric Recrosio nous parlent d’amour avant leur venue à Neuchâtel

Brigitte Rosset et Frédéric Recrosio seront sur la scène du Passage, à Neuchâtel, à la Saint-Valentin avec leur spectacle qui cartonne «Les Amis». Mais au fait, que pensent les deux humoristes de l’amour?

11 févr. 2019, 13:32
Brigitte Rosset et Frédéric Recrosio, de drôles d'amis ces deux-là!

Elle est solaire et amoureuse. Comédienne, auteure de seuls-en-scène savoureux, Brigitte Rosset dézingue avec le sourire, toujours généreuse. La Genevoise, Prix suisse du théâtre 2015, se sent un peu à la maison à Neuchâtel où elle reviendra en avril jouer dans «Le Dragon d’or» de Robert Sandoz. Mais elle est chez elle partout, cette quadra, qui raconte avec drôlerie le quotidien des femmes.

Lui, est lunaire et cabotin. Déconneur surdoué, Frédéric Recrosio joue la comédie, chante, enregistre des clips dans sa baignoire (CD: «On bouge encore») et fait rire les Parisiens avec ses solos de petit Suisse pas propre sur lui. Il doit avoir un truc, l’ancien chroniqueur de France Inter. Sa Revue sur l’actualité valaisanne a attiré à Sion 9000 spectateurs en décembre dernier, et ça continue sur Canal9.

A comme amour ou amitié

«Les Amis…», spectacle à voir les 14 et 15 février au théâtre du Passage à Neuchâtel, est un mélange d’humour Recrosio-Rosset, tellement différents et pourtant si proches. Presque un idéal de couple? Sauf «que nous ne nous mélangeons pas nos salives», insistent les deux comiques. Interview croisée.

L’amitié c’est…

Frédéric Recrosio: C’est ne pas être seul. Ça compte, quand on voit toute la vie qu’on doit traverser. Ça prouve que les autres, on en a besoin – et ce n’est pas rien –, à l’heure où on a souvent envie d’en cuire une partie. J’adore cette phrase de Loïc Lantoine: «Je suis fier de moi quand j’ai besoin de nous». L’amitié, c’est la société en petit, mais réussie.

Brigitte Rosset: J’ai l’impression qu’il y a autant d’amitiés différentes que d’amis. Ce sont des souvenirs communs, un lien appelé à durer et à évoluer.

L’amour c’est…

Brigitte: En amour, on partage l’intimité de l’autre, le quotidien, on s’engage, on promet, sinon c’est de l’amitié, pas de l’amour. Mais, hors du couple, il y a aussi l’amour de la vie, des autres, l’amour de la cuisine… Le sujet est peut-être encore plus vaste que l’amitié.

Frédéric: L’amour, c’est monter dans un avion qui a de grandes chances de s’écraser. Faut être un peu crétin, courageux, libre et fou. Joli projet, non?

Transformer une relation amoureuse en amitié, c’est possible?

Frédéric: Quelle drôle d’idée. Qui voudrait d’une passion neutralisée?

Brigitte: Non. Ça restera toujours une ex-histoire d’amour.

Un premier amour?

Frédéric: Géraldine. Le bisou dans les buissons.

Brigitte: Peut-être Nicolas qui m’avait offert un cœur en or à l’école enfantine. On pense souvent qu’il faut être plus âgé pour tomber amoureux. Mais mon fils avait 3 ans quand il m’a annoncé être amoureux. Je lui ai demandé ce que ça signifiait, et il m’a répondu: «J’ai le cœur qui bat dans le zizi.»

Je suis un grand brûlé. Mais c’est cicatrisé.
Frédéric Recrosio, comédien

Un coup de foudre?

Frédéric: Disons que je suis un grand brûlé. Mais c’est cicatrisé.
Brigitte: Mon amoureux actuel, c’était un vrai coup de foudre, un coup de foudre qui dure.

Votre plus belle déclaration d’amour?

Frédéric: Si je vous la dis, elle ne sera plus ma plus belle. Alors chut.
Brigitte: A chaque fois, c’est la plus belle. Ce ne sont pas forcément des mots, mais des petits actes d’amour, des attentions, des surprises, style: «Tiens! Je t’ai fait une tarte au fromage».

Un râteau mémorable?

Brigitte: J’ai la capacité à oublier, vraiment. Mais… Ah! Oui, là je me souviens… Quand j’avais 12 ou 13 ans, un petit copain m’a larguée le jour de la Saint-Valentin pour éviter de m’acheter une rose.

Frédéric: Au rayon légumes, je croisais souvent une créature avec des cheveux dingues – qui valsaient dans les airs – on aurait dit qu’elle était à cheval mais à pied. Un jour, j’ai osé l’approcher. Avec une phrase toute préparée. Je lui ai dit: «Je ne sais pas qui vous êtes, mais j’aimerais bien que ça change». Elle m’a fixé, s’est organisé un rictus souverain, et m’a répondu: «Moi, je sais qui vous êtes, et ça me suffit amplement.»

«Il n’y a pas d’amour heureux», vous êtes d’accord avec Aragon?

Frédéric: Il a un peu raison. Mais seulement un peu.

Brigitte: Non! L’amour et le bonheur vont ensemble.

Quand je pars, je pars. Ce que j’ai à dire, je le dis avant.
Brigitte Rosset, comédienne

Quand vous voulez rompre, vous êtes du genre à dire: 1) Tu es trop bien pour moi, je ne te mérite pas? 2) A partir et basta? 3) A continuer malgré tout…

Frédéric: En amour, il faut y croire. Quand je n’y crois plus, je le dis.

Brigitte: Quand je pars, je pars. Ce que j’ai à dire, je le dis avant.

Peut-il y avoir de l’amour sans sexe?

Frédéric: Bien sûr. Cette manie de lier les deux tout le temps, ça fiche dessus une pression bête. Et puis, on sait que nos corps sont nos maîtres. Inventer une éthique sexuelle pour juguler le tout est perdu d’avance.

Brigitte: Non, la sexualité fait partie du couple. Par contre, hors du couple, évidemment. Heureusement que l’amour sans sexe existe.

Que signifie la Saint Valentin pour vous?

Frédéric: C’est assez insultant, pour l’amour, qu’on doive faire une croix dans l’agenda pour l’honorer. C’est comme pour la journée des aveugles – pardon –, mais les aveugles, c’est toute l’année qu’ils n’y voient rien, non?

Brigitte: C’est quoi? Personnellement, je m’en fiche, mais pas cette année puisque la Saint-Valentin, ce sera avec tous les amis du théâtre du Passage. Quelle fête!

Infos pratiques

Neuchâtel, théâtre du Passage, «Les amis, misères et splendeurs du sentiment amical», mise en scène de Jean-Luc Barbezat, je 14 février à 20h (complet), supplémentaire ve 15 à 20h. Bienne, théâtre Nebia, sa 30 mars à 20h. www.spectacle-lesamis.ch

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