La voix détonante et si essentielle de Friedrich Dürrenmatt s’est tue le 14 décembre 1990. Reste son œuvre phénoménale à l’ironie grinçante. Pièces de théâtre, romans policiers, essais philosophiques aux accents prémonitoires semblent écrits pour notre époque.
Ses fables satiriques et ses personnages grotesques servent de prismes grossissants à un monde qui nous échappe. Ses peintures aux odyssées célestes renvoient à une humanité incapable de sortir du labyrinthe de ses illusions perdues.
L’art de la provocation
L’écrivain suisse le plus lu dans le monde était un communicateur au verbe provocateur, toujours surprenant, innovant. En cela aussi, il est terriblement du 21e siècle.
Mais il se faisait humble dans ses dialogues avec les étoiles qu’il observait des nuits durant depuis sa terrasse du vallon...