Matthieu Amiguet, ce projet, c’est l’œuvre de votre vie? Un aboutissement?
Disons qu’avec «Dragonfly», notre travail est arrivé à une certaine maturité, nous avons un logiciel, nous avons nos propres compositions avec lesquels nous arrivons à raconter une histoire. Mais nous ne sommes pas au bout du chemin, les possibilités de la lutherie augmentée sont immenses.
En savoir plus : Extraits de «Dragonfly»
La lutherie augmentée sert à quoi, au-delà du gadget marrant?
L’idée est de concilier les instruments acoustiques traditionnels dont la finesse d’expression reste incomparable et les possibilités sonores plus modernes de l’électronique. Mais au départ, c’est toujours pour mettre en œuvre une idée musicale que nous développons un logiciel, pas le contraire.
Quelle est l’idée musicale à l’origine de «Dragonfly»?
Nous sommes partis de l’illusion des sens. Pour les chamans, la libellule («dragonfly») incarne le totem de l’illusion des sens. Le public voit sur scène deux musiciens qui jouent de la flûte mais il entend tout autre chose, du rock, du jazz, de la pop surgis de nulle part. D’où une impression de décalage entre deux mondes parallèles.
Neuchâtel, Espace danse Evole 31a, sa 17 novembre à 20 heures Double vernissage: albums «Dragonfly» des Chemins de traverse et «Folklore imaginaire» de Sarod & Cello (Olivier Nussbaum/Jacques Bouduban).