C’est «une magistrale farce dramatique avec fanfare et trumpettes». La formule de Christian Rätz, scénographe du spectacle, sonne bien. Et juste. Composé par l’Argentin Mauricio Kagel (1931 – 2008), «Le tribun», à l’affiche des Jardins musicaux le 17 août à Rondchâtel, près de Bienne, puis les 30 et 31 août à Cernier, prend des résonances très actuelles.
«On croit entendre Bolsonaro, Erdogan et bien d’autres tribuns d’aujourd’hui», relève le chef d’orchestre Valentin Reymond. «Le tribun» avait déjà été joué il y a 15 ans sous une forme différente. Michel Kullmann, qui assure le rôle-titre et la mise en scène, renchérit: «C’est sidérant, l’impact est encore plus fort aujourd’hui. Certains passages pourraient être repris tels quels à la télévision par Trump ou Boris Jonhson.»
Pour rater la victoire
Précurseur du théâtre musical, Mauricio Kagel n’eut de cesse de casser les codes et transgresser les frontières. Il a étudié longuement la rhétorique...