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Les Amis du boulevard romand reviennent sur les planches avec «Spiridon Superstar».

Une histoire délicieusement rocambolesque oscillant entre (auto)dérision, cocasserie, tendresse et histoire. La comédie «Spiridon Superstar», œuvre de Virginie Lemoine est interprétée par les Amis du théâtre romand, à Colombier actuellement, puis au Locle en mars.

05 févr. 2020, 16:30
L'an dernier à Colombier, Les Amis du boulevard romand ont présenté "Oscar" (ici Pierre Aucaigne au centre et Vincent Kohler à gauche).

Une fois n’est pas coutume, les Amis du boulevard romand se lancent dans une comédie faite exprès pour eux grâce à Virginie Lemoine avec son «Spiridon». Qui est donc ce personnage que l’on qualifie de superstar?

Imaginaire certes, mais bien vivant à une époque lointaine, il est en fait inspiré de Spyrídon Loúis, héros grec qui a remporté le premier marathon de l’ère moderne. Et nous voilà partis dans une histoire délicieusement rocambolesque où dominent l’(auto)dérision, la cocasserie et la tendresse, avec un petit éclairage historique en plus.

Grève de la troupe

Annoncé comme un hommage aux chansons cultes des années septante, le spectacle tourne très rapidement en eau de boudin. Au lever de rideau, on aperçoit un régisseur, juché sur un escabeau, en train d’essayer de régler un projecteur au milieu d’un plateau… totalement vide! On découvre ensuite le concierge, l’habilleuse, le producteur et la vedette. Elle annonce que la troupe s’est mise en grève, faute d’être payée. Notre joyeuse équipe tente alors de sauver la donne en improvisant des Jeux olympiques et l’histoire de Spiridon.

Récit ciblé

Virginie Lemoine, elle-même comédienne, connaît les «boulevardiers» comme sa poche. Elle taille ainsi son récit à la mesure de chacun d’entre eux, de leurs styles et de leurs propres ressorts comiques. Elle concocte ainsi un mélange dont elle a le secret.

Entre les protagonistes, les répliques s’enchaînent à grande vitesse, ce qui évite tout temps mort. L’ensemble est décalé mais ne tombe pas dans les travers que l’on pourrait imaginer. Au contraire, même si les touches d’humour sont bien présentes, on ne rit presque jamais aux éclats. Le texte est bourré de subtilités qui rendent les personnages attachants, avec de superbes moments d’émotion. On est loin des pièces de boulevard coutumières à la compagnie, ce qui dans ce cas, est franchement très appréciable.

Pierre-Alain Favre

Infos pratiques

COLOMBIER, Théâtre, vendredi 7, samedi 8 et dimanche 9 février, à 20 heures. LE LOCLE, Casino Théâtre, jeudi 5 et vendredi 6 mars 2020, à 20 heures Réservations sur www.boulevardromand.ch.
 

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