Grand prix littéraire d’Afrique noire (2011) et Prix Femina (2013), Léonora Miano est une voix majeure de la littérature africaine francophone. Dans une Europe en proie aux crispations identitaires, la Camerounaise plaide pour des relations apaisées avec les Européens d’origine africaine, les «Afropéens». C’est depuis Lomé, au Togo où elle réside, que s’engage la conversation. Avec en bruit de fond les clameurs et coups de klaxon d’une capitale bouillonnante de vie.
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Léonora Miano, comment vivez-vous cette pandémie?
Le Togo est peu touché. Mais c’est très surveillé parce que nous savons que le pays ne dispose pas des infrastructures nécessaires en cas d’épidémie. Nous avons une police du Covid qui met des amendes à toute personne qui se promène sans masque dans la rue. Pour moi, qui appartiens à plusieurs endroits, le plus difficile est de ne plus voir...