En partant de l’affaire du père Preynat, accusé d’abus sexuels qui ont peut-être été couverts par quelques nosseigneurs, François Ozon a choisi de raconter la parole des victimes qui se libère à propos des nombreux cas de pédophilie au sein de l’Eglise. Bien que les avocats de la défense tentent de l’empêcher, «Grâce à Dieu» devrait sortir aujourd’hui en France. Entretien avec le réalisateur.
François Ozon, comment avez-vous eu connaissance de cette affaire?
Ce n’est pas l’affaire Preynat, mais les témoignages des victimes sur le site «La parole libérée» que j’ai découverts par hasard, alors que je cherchais à faire un film sur des hommes qui expriment leur fragilité et leurs sentiments. J’ai été ému, j’ai décidé de les rencontrer et de faire un film sur ce que c’est qu’être victime à 40 ans et se rendre compte que le prêtre qui a abusé de vous est toujours en...