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Le roman du Brexit, une liberté musicale retrouvée, un «rock’n’roll suicide»: les bons plans de Daniel Droz

Les journalistes d’«ArcInfo» partagent leurs coups de cœur avec vous. Découvrez ceux de Daniel Droz.

09 oct. 2019, 12:00
Portraits SNP  Neuchatel, 10 01 2018 Photo : © David Marchon

Le roman du Brexit

Nous sommes en 2010. Le dernier ouvrage de Jonathan Coe – observateur avisé de la vie de l’Angleterre – nous convie à des funérailles. Colin enterre sa femme, Benjamin et Loïs leur mère. Ne serait-ce pas le Royaume-Uni? C’est ce que le lecteur pourrait interpréter après avoir dévoré les 560 pages de ce roman du Brexit. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit. Jonathan Coe met en exergue les événements politiques et sociaux, les incuries des dirigeants qui ont emmené le pays sur cette voie. Les ressentiments aussi. Les rancœurs de ceux pour qui une certaine idée de l’Angleterre est morte. Le tout vu par un partisan désabusé de cette tragédie.

«Au cœur de l’Angleterre», Jonathan Coe, Gallimard

Liberté retrouvée

Stephan Eicher a retrouvé sa liberté. Ses problèmes avec son précédent label enfin réglés, le troubadour bernois livre son premier album studio depuis «L’envolée» en 2012. Une éternité. Les amis fidèles sont à l’écriture. L’auteur Philippe Djian, complice depuis 30 ans, et Martin Suter, l’écrivain alémanique à succès, concoctent la plupart des paroles. La musique – les instruments acoustiques sont privilégiés – est intimiste. «Nous avons pris du plaisir à soigner ces instants de musique pour créer un moment de détente, un espace confortable, le temps d’une petite rêverie», confie Stephan Eicher. «Pour susciter le sentiment d’être embrassé par la chanson.»

«Homeless Songs», Stephan Eicher, Polydor/Universal

La mort d’un double

En 1973, David Bowie est au top. On doit plutôt dire Ziggy Stardust et les Spiders from Mars. Le personnage androgyne, créé de toutes pièces par un artiste en devenir, suscite des sentiments opposés. Hystérie pour les unes et les uns, dégoût pour les autres. Son ascension dans le monde musical est stoppée net par la volonté de Bowie. Le 3 juillet, devant des fans médusés, il annonce qu’il interprète là son dernier concert. Ziggy est mort, vive Bowie. Filmé en direct par Donn Alan Pennebaker, ce «rock’n’roll suicide» permet de déguster les premiers classiques de celui qui n’en est, finalement, qu’à l’aube d’une carrière impressionnante.

«Ziggy Stardust and the Spiders from Mars», sur Arte et arte.tv

 

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