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Le Noirmont: un carnaval plus chaud que jamais

Malgré quelques nuages, près d’un millier de personnes se sont rendues ce dimanche au Noirmont pour le cortège qui avait pour thème «Carnaval se réchauffe!». Reportage.

23 févr. 2020, 20:02
Au cortège du carnaval du Noirmont, dimanche.

Ce dimanche à 10h30, les rues de Noirmont sont encore vides. Pas un bruit, à l’exception du vent balayant les confettis de la veille. Puis quelques spectateurs commencent à apparaître, prêts pour une troisième journée festive de cette 57e édition du carnaval des Franches-Montagnes.

Les «Diablos» valaisans débarquent

A la terrasse du bar Le Cerf, dans la rue principale du village, quelques membres de la clique Los Diablos, originaire de Chippis, en Valais, boivent une dernière bière avant de réveiller les Noirmonniers avec leurs tambours.

C’est la première fois que la troupe valaisanne se produit dans la région: «On cherche à jouer en dehors du canton du Valais tous les deux ans pour mieux se faire connaître, et cette fois-ci on a choisi le Jura», explique son président, Cyril Antille, la voix enrouée après déjà deux jours de carnaval.

A 10h40, Cyril donne le départ d’un coup de sifflet. Mains en l’air, le jeune homme tente de galvaniser ses camarades pour qu’ils fassent danser les flammes de l’enfer de leurs costumes.

Un groupe d’amis d’une vingtaine d’années se réchauffe à la gentiane. Anthony et ses amis se préparent pour le cortège humoristique. Déguisés en sapins, le visage teint en noir, ces Sauvages courront après des femmes pour les attraper et les jeter dans un chariot rempli de confettis.

Tous bien réchauffés

Dès 14h30 chars et fanfares se lancent sur le thème de cette année: «Carnaval se réchauffe!». Ils arpentent les rues du village franc-montagnard, faisant danser près d’un millier de personnes sous un torrent de confettis et une température de 12 degrés.

Une église en feu, un chaudron dans les flammes avec démons et sorcières et une maison de plage hawaiienne font partie des chars du cortège humoristique les plus remarqués.

«Nous voulions faire un clin d’œil aux actualités récentes autour du réchauffement climatique», explique Sylvain Aubry, vice-président du comité organisateur. L’objectif n’est pas pour autant de passer un message politique, mais plutôt de rester dans le festif, précise-t-il.

Soline, 7 ans, éblouie, regarde le défilé. La petite fille, venue des Bois avec ses parents, agite les mains et secoue les franges de son costume de pirate au rythme de la musique.

«J’ai participé au baitchai quand j’étais jeune», raconte son père Gaëtan. Le rituel consiste à se déguiser en blanc et à parcourir les rues du village en faisant du bruit afin de chasser les mauvais esprits. Une tradition transmise de génération en génération.

Lundi soir, les festivités se poursuivront justement avec le baitchai, pour finir ce Mardi gras avec le Grand-Manger et la mise à mort de Carimentran, le bonhomme hiver.

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