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Le lac des Taillères, héros intemporel, célébré en images

Le concours organisé par «ArcInfo» dans le cadre de l’exposition de photographies en plein air Alt.+1000 a connu son épilogue jeudi du côté de la Brévine. Trois photos primées, trois histoires intimement liées au lac.

20 sept. 2019, 12:04
Le premier prix (en haut à gauche), le deuxième prix (en haut à droite), le troisième prix (en bas à gauche) et les lauréats, donateurs et partenaires du concours.

Il scintille de mille reflets d’argent et s’offre en miroir aux rayons du soleil déclinant de cette fin d’été. Il partage avec les gens de sa vallée une forme de modestie, comme s’il ignorait qu’il pouvait être sublime, le lac des Taillères. 

Il n’a pas attendu jeudi pour l’être. Mais ce jour-là il était à la fois écrin de l’exposition de photos en plein air Alt.+1000 – qui se poursuit jusqu’à dimanche –   et vedette du concours organisé dans ce cadre par «ArcInfo».  Un concours où nous incitions nos lecteurs à extraire de  leurs archives les documents les plus insolites, les plus originaux ou les plus léchés. Avec comme point commun ce fameux lac des Taillères.

Jeudi, c‘était l’heure des récompenses. Sur la soixantaine de photos reçues, trois ont été sélectionnées par le jury. Les trois lauréats ont été réunis au Moulin-du-lac et récompensés comme il se doit. Ils nous ont raconté l’histoire de leur photo. Trois récits reflétant leur amour pour la vallée de La Brévine. 

Graves inondations

La première, extraite de la collection d’Arielle Graber, établie depuis une quinzaine d’années à La Brévine, date de 1950. Le dernier week-end de novembre, des pluies diluviennes ont provoqué de graves inondations partout en pays de Neuchâtel. Au point que même le lac des Taillères, pourtant peu coutumier du fait, déborde.

Qui est la cycliste sur la photo? Arielle Graber l’ignore. A cette époque, elle était toute petite fille. Mais cela fait un bon demi-siècle qu’elle et son mari collectionnent cartes et photos d’un coin de pays cher à leur cœur. C’est quand même à La Châtagne que cette pionnière du ski-alpinisme a appris à dompter les lattes...

Au bon moment à la bonne place

Domicilié au Cachot, Jean-Bernard Vuille est un incontournable de la vallée. Il y a une vingtaine d’années, il a racheté à l’Etat de Neuchâtel le Moulin-du-lac, lieu d’hébergement ouvert au public. En 2005, il est de ceux qui ont remis sur les rails la fondation de la ferme du Grand-Cachot-De-Vent. Les organisateurs d’Alt.+1000, qui ont investi les deux lieux ce mois-ci, savent donc ce qu’ils doivent à ce photographe, autrefois collaborateur de la Feuille d’Avis dans les Montagnes.

Sa photo, dont il a juste «exalté les contrastes» a été prise vers 9h du matin. «Un coup de soleil qui est reparti aussi vite qu’il était arrivé», sourit-il, rappelant qu’il faut «être au bon moment à la bonne place». Justement, s’il était là, c’est parce qu’il pêchait. Le brochet, un des hôtes réputés du lac.

Cohabitation dans les pâturages

Les Taillères, c’est aussi une cohabitation de longue date avec les pâturages. La vache laitière est une star dans cette vallée réputée pour la qualité de ses gruyères. Alors, lorsqu’une d’elles tente de s’inviter au pique-nique, les habitués font comme si de rien n’était. «Cette photo date de 1986 et on voit ma mère, mon beau-père et ma belle-mère», explique Danièle Neuenschwander, de La Chaux-de-Fonds. «On y venait régulièrement pour pique-niquer avec les enfants. Mon fils y a fait de la planche à voile», raconte cette Bretonne d’origine, qui adore se baigner dans le lac ...de Neuchâtel, mais qui continue d’être séduite par les rives sauvages de celui des Taillères.

Enfin, pas si sauvages que cela. Du moins tant que les photos saisissantes de l’expo Alt.+1000 seront visibles. Elles le sont jusqu’à dimanche. Une raison de plus de goûter aux charmes de ce lac aux reflets d’argent.

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