visuellement majestueux, méticuleusement scientifique et d’une imagination sans limite, «2001, l’odyssée de l’espace» est le film de science-fiction qui a fait entrer ce genre cinématographique dans l’âge adulte, en 1968.
A l’occasion des 50 ans du chef-d’œuvre de Stanley Kubrick, le Festival de Cannes lui rend hommage, aujourd’hui même. Le réalisateur Christopher Nolan («Interstellar», «Inception») présente en effet une copie neuve 70 mm du film, non restaurée, «dans toute sa splendeur analogique». Il s’agit d’une recréation photochimique fidèle, sans retouche numérique, effet remastérisé ou modification de montage, précise le festival. L’occasion de revenir avec des spécialistes sur cette œuvre mythique et visionnaire.
Ambition
«Ce que ‘2001, l’odyssée de l’espace’ a modifié, c’est tout d’abord l’ambition des films de science-fiction», résume Anaïs Emery, directrice artistique du Neuchâtel international fantastic film festival (Nifff). Jusqu’alors, la science-fiction était cantonnée au cinéma d’exploitation avec des soucoupes volantes et des aliens peu vraisemblables. «Il...