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Le chœur Lyrica de Neuchâtel fait une infidélité à l’opéra et se tourne vers le sacré

«La Petite Messe solennelle» de Rossini est l’œuvre qu’a choisi de présenter, à Neuchâtel et à Cernier, le chœur Lyrica. Un petit écart à son répertoire musical axé sur l’opéra.

25 févr. 2020, 12:43
Le choeur Lyrica se lance cette fois dans le sacré.

Une fois n’est pas coutume, le chœur neuchâtelois Lyrica inscrit une pièce sacrée à son répertoire fondamentalement lyrique. Il présentera «La Petite Messe solennelle», de Rossini, les 29 février et 1er mars, respectivement à Neuchâtel puis à Cernier.

Pourquoi cette infidélité, certes momentanée, à l’opéra? «Que ce soit au sein du chœur ou de l’association, il y a eu beaucoup de changements», explique Rubén Amoretti, directeur artistique et fondateur de Lyrica.»

Et de poursuivre. «Près de la moitié des membres du chœur, qui compte une quinzaine de semi-professionnels, a changé.» Hormis quelques départs, il y a eu passablement de mutations. «Certains membres du comité ont notamment souhaité rejoindre les rangs de l’ensemble et vice-versa.»

Plus légère

Si cette nouvelle énergie réjouit Rubén Amoretti, il a néanmoins estimé téméraire de se lancer dans la préparation d’un nouvel opéra cette année. Aussi a-t-il opté pour «La Petite Messe solennelle». Une œuvre «tour à tour légère et dramatique». Qui, par ailleurs, ne nécessite pas de mise en scène.

Ce sont tout de même quatre solistes – Laurence Guillod (soprano); Xiaoyi Xu (mezzo-soprano); Angel Pazos (ténor) et Rubén Amoretti (basse) –, accompagnés par une cinquantaine de chanteurs qui interpréteront cette œuvre. Ils seront conduits par l’orchestre Musique des lumières, dirigé par son initiateur Facundo Agudin.

Anniversaire de Rossini

Si Lyrica a choisi de se produire un 29 février, c’est que cette date correspond à la naissance de Rossini, en 1792, année bissextile à l’instar de celle de 2020. Petit couac non pas musical, mais temporel et local, le directeur artistique de Lyrica ignorait que la Société chorale de Neuchâtel avait inscrit la même œuvre à l’affiche de son concert annuel. Celui-ci aura lieu le samedi 28 mars à l’Eglise Notre-Dame de l’Assomption (Eglise rouge) à Neuchâtel et le dimanche 29 mars à la Chapelle aux concerts, à Couvet.

Ce qui a eu l’heur de générer quelques frictions. Toutefois, la prestation de la Société chorale sera sensiblement différente puisqu’elle s’inspirera de la composition initiale écrite par Rossini et destinée à quatre solistes, encadrés par deux pianos et un harmonium (d’où sa qualification de «petite»). Son compositeur l’orchestrera avec un effectif instrumental plus important par la suite. Cela en raison de la dimension des formations de l’époque lorsqu’elles interprétaient de la musique sacrée.

Interprétation initiale

Les avis relatifs à l’interprétation de ces deux versions de l’œuvre divergent. Certains estiment que la version orchestrée correspond mieux aux préférences actuelles, tandis que d’autres affirment que le piano apporte un élément plus énergique.

Aux amateurs de chœurs de trancher, puisque Rubén Amoretti assure: «A la fin de nos représentations, nous inviterons le public à aller écouter le concert de la Société chorale de Neuchâtel.» Avant de conclure: «Dès 2021, nous reprendrons notre répertoire habituel.» Et c’est avec «Nabucco», de Verdi, que Lyrica montera sur scène.

Infos pratiques

Neuchâtel, théâtre du Passage, samedi 29 février 2020, à 20h.
Cernier, Grange aux concerts, dimanche 1er mars, à 11h
Durée 1h30. Billetterie et réservations au théâtre du Passage, Le Strapontin au 032 717 79 07 du ma-ve de 12h – 18h et le sa de 10h – 12h ainsi qu’une heure avant le spectacle.

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