Buddy Bolden, peut-être le premier musicien de «jazz». King Oliver, Louis Armstrong pour les pionniers. Fats Domino, Dr. John, toute la famille Marsalis pour les plus «modernes». Trombone Shorty pour les contemporains qui ne dénigrent pas le rap et le hip-hop. Et mille autres: tous viennent de New Orleans, ou NO pour faire court.
Shannon Powell aussi, le truculent batteur virtuose dont le quartet sera la vedette du concert de ce samedi à l’Auvernier jazz festival. Il est même l’officieux «roi de Tremé», le quartier où il est né en 1962.
Pas mal d’amateurs, dont le soussigné, croient déceler un fil conducteur dans la musique de la plupart des natifs de NO, quel que soit leur style ou leur modernité: une certaine décontraction, un balancement au parfum un brin créole. On a apparemment tout faux, selon Shannon Powell, ici au téléphone, dans son quartier natal.
Shannon Powell, est-ce qu’il y...