Débattre, combattre, critiquer, se plaindre, déblatérer, alarmer… le spectacle «Pièces de guerre en Suisse», à l’affiche du Théâtre populaire romand le 13 décembre, est une caisse de résonance à tout ce qu’on entend sur la paisible Helvétie. Pas les propos soigneusement policés par le politiquement correct. Non, les opinions à l’emporte-pièce, suintant le populisme, percutent les belles paroles de ceux qui savent.
Tout y passe. La peur de l’autre, l’identité suisse, le folklore, la mort des paysans, les réfugiés des années 1940 et ceux d’aujourd’hui, la religion et la «religieuse», celle qui fait les délices des amateurs de fondue. Du théâtre politique grinçant dans la grande tradition de Friedrich Dürrenmatt.
Des Suisses comme les autres
La Neuchâteloise Antoinette Rychner signe le texte de ce spectacle puissant, mis en scène par Maya Bösch, dans une scénographie pensée comme un monumental échafaudage de chantier. Métaphore à un labyrinthe social, ce vaste terrain...