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«Là où ça empiète de partout sur la vie de famille»

Pris en tenaille entre l’enfer flexible d’une entreprise qui ressemble fort à Amazon et le départ subit de la mère de ses enfants, un travailleur s’efforce de vivre.

24 oct. 2018, 00:01
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Après avoir scruté les attentes et les déceptions de parents adolescents dans «Keeper», le jeune cinéaste belge Guillaume Senez franchit un palier supplémentaire avec le superbe et âpre «Nos batailles». Propos d’un cinéaste entier qui offre à Romain Duris l’un de ses plus beaux rôles.

Une mère qui abandonne ses enfants… Un début de film plutôt casse-gueule, non?

Pour moi, c’est une manière de parler de la liberté de la femme. Quand on a commencé à écrire le scénario, c’est fou à quel point on s’est heurté à des murs, parce qu’une femme n’abandonne pas ses enfants, que c’est absolument «dégueulasse». Encore une inégalité! Quand un homme abandonne le domicile conjugal, c’est malheureux mais ça arrive. En revanche, si c’est une femme, elle est invariablement condamnée. C’est encore tabou, mais j’avais envie de parler de cette liberté, de pouvoir partir, de s’avouer qu’on a pu se tromper de chemin....

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