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La nuit des pensées «lièvres»

Lydie Salvayre coprésidait le Salon du livre de Genève avec Eric Fottorino. Elle nous parle avec sa modestie et sa franchise habituelles de son dernier livre, «Marcher jusqu’au soir».

18 mai 2019, 00:01
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L’écriture est vive, le ton drôle, comme souvent chez Lydie Salvayre. La narratrice parle avec Alina, qui souhaite la convaincre de passer une nuit au musée. «Non, je lui ai dit non merci, je n’aime pas les musées, trop de beautés concentrées au même endroit, trop de génie, trop de grâce, trop d’esprit…, trop de seins, trop de culs, trop de choses admirables.» Après réflexion, elle se ravise, entre dans le musée, et se concentre sur «L’homme qui marche» de Giacometti, tout en songeant à son rapport à l’art et à son père, effrayant. Un essai réjouissant et non académique.

Pourquoi ce livre?

C’est une commande d’une éditrice, Alina Gurdiel, qui a créé une collection qui s’appelle «Ma nuit au musée» et qui consiste à proposer à un écrivain de se laisser enfermer seul dans un musée une nuit entière, et d’écrire sur son expérience. Kamel Daoud a inauguré...

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