Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La Chaux-de-Fonds: la musique viennoise mise à l’honneur par l’Ensemble symphonique Neuchâtel

L’Ensemble symphonique Neuchâtel, qui célébrait «100 ans de musique viennoise à La Chaux-de-Fonds», a honoré la mémoire de Schubert, Webern et Brahms dimanche dernier à la Salle de musique.

28 janv. 2020, 12:04
L'ESN s'est lancé dans une interprétation brillante de la symphonie dite "inachevée" de Schubert, dimanche dernier.

L’Ensemble Symphonique Neuchâtel (ESN) a mis à l’honneur la musique viennoise, dimanche dernier, à la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds. L’orchestre, sous la direction de son nouveau chef Victorien Vanoosten, nous avait émerveillé en septembre, lors du premier concert de la saison. Dimanche, il nous a éblouie! 

La symphonie dite «Inachevée» de Schubert ouvrait le concert. Un bruissement de cordes, puis un thème tout en délicatesse exposé au hautbois. Le chef sculpte le son de l’orchestre, organise les plans sonores.

Le premier mouvement, tellement romantique, nous semble presque impressionniste par la transparence de l’orchestre, le mystère des violoncelles et la délicatesse des timbres. Le chef nous emmène dans un climat psychologique incertain, mystérieux. Schubert va-t-il se révéler tendre et romantique? Ou sombre et tourmenté?

Le deuxième mouvement s’étale en sublimes legato. Le chef cherche à allonger indéfiniment les phrases. Pourtant, il ne craint pas les ruptures, les fulgurances. Il juxtapose les nuances en une forme d’urgence exacerbée. Son intention musicale est soutenue par un orchestre au sommet, très coloré et qui le suit dans la moindre de ses inflexions. Un intense moment de musique!

Les Danses allemandes de Schubert, dans une orchestration de Webern, complétaient cette première partie dans un esprit très viennois.

Violons scintillants

La deuxième partie du concert était entièrement dédiée à la première symphonie de Brahms. L’engagement de l’orchestre force l’admiration. Chaque inflexion, chaque intention du chef, le moindre changement de tempo est suivi de tous les musiciens.

Les violons se font scintillants dans le troisième mouvement. C’est le registre des vents (cors, clarinettes et hautbois en tête) qui nous a le plus impressionnés dans cette partition, tant par sa grande musicalité que par la précision du registre. 

Un magnifique moment de musique viennoise!

Saskia Guye

Votre publicité ici avec IMPACT_medias