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L’Amour raconté par le photographe neuchâtelois Guillaume Perret

Dans un livre et une exposition, à découvrir dès le 14 février à l’espace Schilling de Neuchâtel, le photographe Guillaume Perret montre que l’amour n’a pas d’âge, de genre, de normes, de codes.

12 févr. 2020, 14:19
/ Màj. le 13 févr. 2020 à 05:30
Que se passe-t-il dans le cerveau des amoureux? Guillaume Perret propose quelques réponses en images.

De qui tombez-vous amoureux? Pourquoi lui? Pourquoi elle?

La question occupe l’humanité depuis la nuit des temps et certainement pour un bon moment encore. C’est ce mystère insondable que le photographe neuchâtelois Guillaume Perret tente de capter en s’interrogeant sur le processus cérébral de l’amour.

Son livre, «Amour», et son exposition qui sera inaugurée le jour de la Saint-Valentin à l’espace Schilling de Neuchâtel, montrent que la force d’attraction entre deux êtres se joue de tous les codes. Désir, coup de foudre, sentiments de bonheur, d’angoisse ou de stress sèment une belle pagaille parmi les 85 milliards de neurones du cerveau humain. Et la science semble totalement impuissante à mettre bon ordre dans ce chaos.

Des amours ordinaires

Pendant trois ans, le photographe de 46 ans a sillonné la Suisse romande à la rencontre de couples qui se sentent discriminés, niés par le regard de la société.

Puis, après plusieurs expositions remarquées, le Neuchâtelois a voulu dépasser le côté «extraordinaire» de ces couples pour les ériger «en miroirs en lesquels chacun peut se reconnaître».

L’art et la science

«Pour ne pas tomber dans les clichés ou l’acte militant», explique Guillaume Perret, «j’ai abordé le sujet sous l’angle du processus cérébral. Pourquoi tombe-t-on amoureux de telle personne? Est-ce que la science sera un jour capable d’interférer sur les sentiments amoureux? On se doute des réponses, mais j’avais besoin que ce soit une sommité en neurosciences qui me le dise.»

En l’occurrence, George Kouvas, directeur technique en neuro-technologie au Wyss Center de Genève, auteur de la préface du livre. Et la réponse du chercheur est claire: «Nous sommes très loin de pouvoir comprendre et changer quelque chose.»

Est-ce que la science sera un jour capable d’interférer sur les sentiments amoureux? On se doute des réponses, mais j’avais besoin que ce soit une sommité en neurosciences qui me le dise.
Guillaume Perret, photographe

L’encéphale des campagnols

Grâce à l’imagerie cérébrale et aux neurosciences, on arrive à identifier les émotions. La chimie peut les endormir, voire les anéantir. La psychanalyse en a sondé l’inconscient. L’analyse de l’encéphale des campagnols (dont le comportement amoureux est, paraît-il, très similaire à l’humain) a mis en lumière un phénomène d’addiction avec des montées de dopamine euphorisante, suivies de sensations de manque intolérable.

Je t’aime – moi non plus

Alors, à quand des implantations de nano électrodes capillaires capables de stimuler le sentiment d’amour chaque fois que le cerveau capte la présence de l’être aimé? C’est l’un des grands fantasmes de la neuro-technologie. Mais selon George Kouvas, cela reste un fantasme.

«A notre époque», écrit le chercheur en préambule aux images de Guillaume Perret, «il reste encore des choses qui ne peuvent être appréhendées par l’intellect. C’est alors que nous avons recours à l’art et à l’amour.»

L’art, l’amour et le fonctionnement du cerveau pour évoquer l’indicible: c’est toute la magie des images de Guillaume Perret à travers ce parcours jalonné d’agrandissements géants de neurones et de photos d’amoureux.

Infos pratiques

Le livre: «Amour», Guillaume Perret, Act éditions, nov. 2019.

L’exposition: du ve 14 au sa 22 février, espace Schilling, faubourg de l’Hôpital 11, Neuchâtel. Vernissage, ve 14 à 17h en présence de l’artiste. Talk-show ve 21 février à 17 h 30: «Watt is art – quand l’art rencontre la science» avec Latz Kladny, Raphaël Pizzera, Laure-Emanuelle Perret Aeby, Guillaume Perret.

A voir également à l’espace Schilling les peintures d’inspiration érotique du Belge Marc Kennes, jusqu’au sa 14 mars.

 

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