«Le bilan de l’événement est positif», se réjouit le directeur de l’Académie de Meuron, Frédéric Fischer. Parents d’élèves, curieux et autres amateurs d’art ont pu apprécier la variété des travaux des étudiants réalisés au cours des quatre derniers mois, exposés spécialement à l’occasion de deux journées portes ouvertes, vendredi et samedi.
Peintures, sculptures, photo, vidéo, bandes dessinées et réalisations 3D: autant de techniques enseignées au sein de cette institution de Neuchâtel. Celles-ci reflètent sa mission centrale: développer la créativité de ses élèves. «On essaie de favoriser le décloisonnement de la pensée», précise le directeur.
Photo Muriel Antille
Un décloisonnement qui se reflète aussi dans l’aménagement des lieux. L’école occupe une halle industrielle de l’ancienne brasserie Müller. Aujourd’hui revu au goût du jour, le décor mêle structures en béton, poutres en acier, bustes en plâtre et plantes d’intérieur. A l’étage supérieur, une mezzanine équipée d’ordinateurs flambant neufs est spécialement dédiée aux cours de photo-vidéo.
Pensée comme un tremplin vers les hautes écoles d’art, voire directement vers le monde professionnel, la formation est hybride, à cheval entre les beaux-arts et les arts appliqués. Après un tronc commun d’une année, les élèves doivent réaliser un projet personnel durant la deuxième année et se spécialisent, s’ils le souhaitent, dans un domaine.
Chaque année, une cinquantaine d’étudiants suivent le cursus de deux ans et une centaine d’autres les cours du soir. L’école se veut ouverte à tous: «Notre élève le plus âgé a 65 ans», nous apprend Frédéric Fischer en souriant.
Yoan Rithner
Photo Muriel Antille