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«J’veux du soleil», un documentaire sur les gilets jaunes à voir au cinéma ABC et à l’Apollo

Gilles Perret et François Ruffin ont réalisé en tandem un «film d’amour» sur les gilets jaunes, en allant rencontrer ceux et celles qui sortent dans les rues pour former ce mouvement contestataire que personne n’a vu venir.

08 mai 2019, 16:12
"J'veux du soleil", une plongée dans le mouvement des gilets jaunes.

Hé oui, il faudra aller au cinéma pour faire enfin connaissance avec les gilets jaunes! Gilles Perret est invité samedi à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds, à présenter au public «J’veux du soleil», le documentaire indispensable qu’il a coréalisé avec François Ruffin (lauréat d’un César pour «Merci Patron») sur ce mouvement de contestation sociale que personne n’aura vu venir, mais tellement prévisible dès lors que l’on prend la peine de réfléchir.

En tandem, ils ont réussi ce que Gilles Perret considère comme «un film d’amour», une œuvre de mémoire que les chaînes de télé pusillanimes se sont révélées bien incapables de réaliser. Pour le coréalisateur, il urgeait de contrer l’image biaisée ourdie par le pouvoir, faisant des gilets jaunes uniquement «des beaufs, des fachos, des pillards, des casseurs, des radicalisés».

Au son et à la caméra, Perret a suivi Ruffin pendant une semaine, à la mi-décembre 2018. Le député de la Somme et rédacteur en chef de la revue Fakir est parti à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui, à chaque fin de semaine, envahissent les ronds-points pour réclamer leur part de bonheur, revêtus du gilet de haute visibilité, un étendard à l’ironie déchirante.

Feel-good movie

Avec en tête cette phrase de l’historien américain Howard Zinn, «Tant que les lapins n’auront pas d’historiens, l’histoire sera racontée par les chasseurs», Perret s’attache aux basques de Ruffin qui, bien loin de jouer au soi-disant documentariste objectif, s’implique de façon quasi carnavalesque, n’hésitant pas à se faire l’avocat du diable, pour mieux faire surgir la parole de ceux et celles qui se sont parfois trop tus.

En résulte un road-movie à nul autre pareil, qui tient aussi du feel-good movie paradoxal, malgré le poids de certains témoignages de misère.


Le spectacle de la parole qui se libère, surtout de la part de gens qui, pour la plupart, n’avaient encore jamais manifesté, a en effet quelque chose d’exaltant, avec cette lueur de fierté dans leurs yeux, qui dit «enfin j’existe».

 

Infos pratiques

La Chaux-de-Fonds, samedi 11 mai à 17h, au cinéma ABC.
Neuchâtel, samedi 11 mai à 15h30, au cinéma Apollo. 
En présence du réalisateur pour les deux séances.

 

 

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