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Grand Conseil: les socialistes veulent un plan de sauvetage pour la culture neuchâteloise

La survie de la culture régionale inquiète le groupe socialiste du Grand Conseil neuchâtelois. Il a demandé un plan de sauvetage, alors que le Conseil d’Etat envisage de créer un fonds d’indemnisation.

04 nov. 2020, 12:09
Alain Ribaux (à gauche, photographié ici ce mardi) a expliqué que la marge de manœuvre de ses services était quasi nulle.

Face à la pandémie de Covid-19, le groupe socialiste a demandé mercredi au Conseil d’Etat neuchâtelois un plan de sauvetage pour la culture. Le gouvernement envisage de créer un fonds d’indemnisation forfaitaire.

Après que le Grand Conseil a accordé un crédit de plus de 1 million de francs en soutien à la culture, avec la participation de la Confédération et de la LoRo, le canton dispose d’un total de plus 9 millions pour soutenir le secteur culturel. «Mais les procédures voulues par la Confédération ne sont pas adaptées au secteur culturel et il est fort à craindre que les montants ne puissent pas être engagés dans leur totalité», a indiqué le groupe socialiste.

«La marge de manœuvre du Service de la culture n’est pas minime, elle est inexistante. Il doit appliquer les règles fédérales extrêmement strictes. Des assouplissements sont nécessaires», a déclaré Alain Ribaux, conseiller d’Etat, chargé de la culture.

«La subsidiarité ne simplifie pas les choses», a-t-il ajouté. Le conseiller d’Etat reconnaît que des montants n’ont pas pu être alloués. Une fiduciaire a été engagée pour répondre aux demandes. Sur 179 d’entre elles, 112 ont pu être traitées.

Le groupe socialiste veut que la part cantonale garde son affectation selon d’autres critères, à l’image du canton du Valais qui a réagi en mettant en place un fonds culturel. Les acteurs culturels et les prestataires de services dans le domaine culturel pourraient ainsi bénéficier d’une aide forfaitaire cantonale sans contrepartie pour la période du dommage considérée.

Capitale culturelle suisse

«Sans actions décisives des collectivités publiques, le terreau culturel neuchâtelois va s’assécher. Ce risque ne nous inquiète pas uniquement pour les acteurs culturels, mais aussi pour notre vie en société, dont la culture est une composante majeure», a poursuivi Martine Docourt Ducommun dans son interpellation.

La députée socialiste s’inquiète pour la survie du projet «Capitale culturelle suisse» dans lequel la ville de La Chaux-de-Fonds se positionne. Alain Ribaux a répondu que le projet se construit et se poursuit. Une séance est d’ailleurs prévue avec l’Office fédéral de la culture.

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