En invitant Alain Huck (1957) et Françoise Pétrovitch (1964) à converser avec la pensée immédiate et fulgurante de la poétesse russe Marina Tsvetaeva (1892-1941), le directeur de la galerie C Christian Egger prend le pari risqué de faire cohabiter deux mondes artistiques bien distincts. Un coup d’œil rapide suffit. A gauche, la couleur d’une encre diluée en lavis, à droite des balayages anthracites de graphite et de larges écritures. Puis, à y regarder de plus près, des conjonctions apparaissent, ou plutôt les mêmes fragilités, dans l’intimité d’un instant de doute ou dans l’intensité de nos luttes avec cet autre, indistinct.
Mais ce qui les réunit vraiment tous trois, et ce n’est peut-être pas si explicite de prime abord, se trouve dans l’immédiateté créative et la nécessité d’exprimer le monde sensible, entre violence et paix, émotion suspendue et délivrance.
Ainsi, directement inspiré par les écrits de la poétesse, Huck nous propose...