la chaleur qui règne ces jours à Locarno comme ailleurs rend le séjour en salles obscures quasiment vital. Climatisées à souhait, celles-ci émousseraient-elles un peu le sens critique du festivalier? Clairement non! Le niveau qualitatif de la Compétition internationale a pris l’ascenseur et la fraîcheur ambiante n’y est pour rien. Simple concours de circonstances, la plupart des films qui ont retenu notre attention ont un ou des prénoms pour titre. Il en va ainsi de «Sibel», coréalisé par la Turque Çagla Zencirci et le Français Guillaume Giovanetti, qui situe son action dans un petit village reculé des montagnes de la mer Noire et raconte de façon puissante l’obstination d’une jeune femme muette, laquelle réussit à se faire comprendre grâce à une langue «sifflée» ancestrale.
Seul film étasunien en lice, «Diane» de l’Américain Ken Jones décrit avec empathie les efforts d’une vieille dame pour aimer son prochain autant que faire...