Kheirie tapait des mains, à l’instar de tous les gens présents, en écoutant un musicien argentin. «J’ai entendu parler de cette manifestation et je suis venue tout exprès depuis Moutier, où j’habite», souriait la jeune femme qui fut étudiante à Neuchâtel.
Entre les prestations hautes en couleur des danseuses et danseurs latinos, au stand éthiopien, Alem servait ses samosa aux lentilles. «Je les ai préparés toute seule. C’est beaucoup de travail, mais ça en vaut la peine», remarquait, sourire aux lèvres, celle qui, vivant en Suisse depuis 17 ans, disait saluer l’accueil et le soutien réservé, dans ce pays, aux étrangers. Cette année, le bénéfice engrangé par le stand éthiopien, précisait-elle, irait au projet mené par leur communauté. Soit la mise sur pied d’une église orthodoxe (plus vieille église chrétienne du continent africain) dans le bas du canton. «Un projet sur lequel nous planchons depuis un an.»
Au gré des démonstrations de danses afghanes, costa ricaines ou mexicaines, au stand érythréen, entre la préparation de deux galettes farcies, on saluait la si riche mixité de cette journée.
A noter que dans le même cadre, des visites guidées ont été organisées, en cinq langues différentes, au Jardin botanique en marge de l’exposition «Voyage des plantes-voyage des hommes». Un culte des réfugiés a, par ailleurs, eu lieu à Môtiers.