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Cortaillod: la galerie Jonas accueille les paysages colorés d’Aloys Perregaux

Il revendique un côté «chasseur» dans sa peinture. Aussi Aloys Perregaux s’aventure-t-il sur les chemins d’une nature dont il s’inspire inlassablement pour la retranscrire sur ses aquarelles.

15 nov. 2019, 14:30
L'infatigable aquarelliste devant ses œuvres récentes.

«Je veux être dehors!». Quand il s’agit de la Toscane, de Santorin ou encore de l’Atlas marocain, on suivrait volontiers le même chemin pictural qu’Aloys Perregaux (1938). L’infatigable aquarelliste revendique «une recomposition sur nature» dans son approche, en s’inspirant s’il le faut, de dessins ou peintures préexistantes lorsqu’il appose avec doigté ses taches de couleur pour donner vie au paysage.

L’esprit du trait

Largement reconnu pour sa palette en aplats à peine dégradés et ses mondes découpés en surfaces, car «l’esprit du trait n’est pas celui de la tache», le peintre nous emmène d’abord sur les chemins d’une nature ressentie par les émotions qu’elle suscite.

Revendiquant «un côté chasseur» dans sa peinture, l’artiste se lance ainsi dans la traque d’un instant de beauté, pour un rendu expressif à la frontière de l’abstraction. Il n’est dès lors pas étonnant de trouver parmi ses maîtres des peintres comme Raoul Dufy ou Charles Lapicque, qui l’ont «scandalisé par leur art, tellement il y a de liberté». C’est simple, il se considère comme «un enfant de Dufy». Et on acquiesce volontiers tant la filiation avec ces deux artistes semble évidente.

Une pratique en autodidacte

Plus jeune, c’est un certain Paul Bouvier qui l’avait emmené vers cette vie d’artiste et, malgré de grands savoirs en matière artistique, vers une pratique autodidacte. Puisque c’est en histoire de l’art et auprès de… Lapicque, qu’il réalise une thèse de doctorat.

Après avoir rangé ses huiles en 1975, mal adaptées à sa peinture de l’immédiat, l’artiste utilise également l’acrylique qu’on retrouve ici aux côtés de son médium fétiche, l’aquarelle. Toutefois, d’un médium à l’autre, on reste surpris devant tant de couleurs, où les blancs, signes d’espaces, sont presque absents. Comme si la dimension d’un monde passait surtout, chez Aloys Perregaux, par les couleurs de l’âme.

Camille Jean Pellaux

Infos pratiques

Petit-Cortaillod, galerie Jonas, «Peintures récentes», d’Aloys Perregaux. A voir jusqu’au 15 décembre, du mercredi au dimanche de 14h30 à 18h (17h le dimanche).

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