«Ondine»
Fort de son sens génial de la métaphore, Christian Petzold a su ranimer la surveillance de la Stasi dans «Barbara», les ruines de l’après-guerre dans «Phœnix» et la débâcle de 1940 dans «Transit». Avec «Ondine», le réalisateur allemand nous plonge dans les eaux troubles de Berlin.
Christian Petzold, vous avez écrit ce film pour vos acteurs…
Oui. Avec Paula Beer et Franz Rogowski, nous étions mélancoliques à la fin du tournage de «Transit». Je me suis alors souvenu avoir écrit une petite scène appelée «Ondine» et je leur en ai parlé comme si le scénario existait déjà. Dans «Transit», le personnage joué par Paula se noie et celui interprété par Franz espère qu’elle renaisse de l’eau. Dans «Ondine», c’est la trajectoire inverse: il plonge pour trouver l’amour et elle vient le retrouver sur terre. C’était une belle manière de continuer leur histoire, mais ça m’a mis sous pression, car...